"Cette directive monstrueuse de bêtise", de lâcheté, d'inversion accusatoire...
Retour à Montherlant, toujours dans son ambiance d’immédiat avant-guerre (fin 1938) :
Un quotidien du soir "publie gravement un verbiage de je ne sais quelle ligue de femmes, proclamant qu’elles aiment la paix. Et nous, nous n’aimons pas la paix ? Qu’on me montre un seul d’entre nous qui n’aime pas la paix et qui, à cette heure, ne sacrifierait pas une part immense de ce qui fait tout le bien de sa vie privée, si cela pouvait aider à la maintenir honorablement. Il ne s’agit pas de proclamer qu’on aime la paix. Il s’agit d’être assez fort pour imposer la paix à ceux qui veulent la guerre. Et cette force, c’est avec de semblables verbiages qu’on l’a anémiée dans notre pays."
Et ces lignes extraites des Carnets, je n’en connais pas la date précise :
"« Parler de la guerre comme d’un événement possible, c’est contribuer, pour sa petite part, à la provoquer. » (Léon Blum.) La France toute entière suit cette directive monstrueuse de bêtise, qui satisfait son indomptable frivolité.
« Les Béotiens, pour n’être pas troublés dans leurs plaisirs, décrétèrent le patriotisme un crime d’État. » (Plutarque, Démétrius, 10.)"
Je dois avouer que la phrase de L. Blum me semble résumer tout ce qu’il peut y avoir d’ignoble dans l’âme d’un socialiste (ou d’un macronien d’ailleurs).
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