vendredi 8 septembre 2006

Présentation.

Ayant le sentiment de mieux savoir où je veux aller avec ce blog et pourquoi que lorsque je l'ai démarré, prenant conscience de ce qu'il commence à y avoir ici beaucoup - quantitativement - de choses à lire, je me permets cette petite introduction générale, tant pour les nouveaux venus, éventuellement décontenancés par le joyeux désordre régnant ici, que pour les habitués, éventuellement irrités par ce qui peut leur sembler être des contradictions entre tel et tel texte. Je corrigerai ou actualiserai de temps à autre cette introduction, sans nécessairement toujours le signaler.

La rubrique "Principaux textes" (comme d'ailleurs les "Sites utiles") est là pour donner une idée des principaux axes de travail, le rappel de ceux-ci peut et doit être augmenté de quelques précisions sur les directions suivies :

- la compréhension de la modernité : c'est à quoi l'on consacre l'essentiel de ses efforts. Le texte qui prend appui sur Max Weber résume assez bien l'état actuel de mes réflexions en la matière. Ce que l'on cherche à faire pour l'instant est de définir, petit à petit, cette modernité, on ne cherche aucunement à proposer des "solutions", on ne se pose même pas la question de savoir si on sera un jour en état de le faire. Simplement espère-t-on s'armer autant qu'il est possible pour juger à bon escient les solutions que d'autres ne manquent jamais de proposer ou d'imposer ;

- c'est à l'intérieur de ce cadre qu'il faut inscrire les deux textes consacrés aux débats constitutionnels sur le TCE et la Vè et la "VIè" Républiques. "Pas de liberté pour les amis de la liberté" tente d'élargir et de théoriser le propos ;

- de même, le texte "Points de repère", sur Jean-Pierre Voyer et Alain Badiou, peut être lu comme une réflexion sur la possibilité du gauchisme (d'où je viens) dans notre monde. Il doit tout de même être abordé avec des pincettes, car je ne l'écrirais plus aujourd'hui de la même manière, mais je le laisse dans les "Principaux" parce qu'il est le seul que j'aie vraiment consacré à ce jour à Jean-Pierre Voyer, dont l'influence est pourtant prépondérante sur ce blog ;

- il m'arrive d'aborder la question du Proche-Orient, après avoir plus ou moins annoncé dans "Israël-Palestine : c'est simple" que je n'avais pas l'intention de le faire. Si je dirige les nouveaux lecteurs vers ce texte, c'est notamment parce qu'il résume ma (très simple) position sur les aspects géopolitiques de ce conflit. Pour le reste, il me semble aujourd'hui évident que cette question est révélatrice de tellement d'aspects de notre modernité - l'évolution des démocraties, le rapport aux religions... - qu'elle ne peut que s'insérer dans notre cadre principal ;

- comme si tous ces problèmes n'étaient pas assez compliqués tels quels, des canailles viennent sciemment les obscurcir, et c'est à elles que l'on réserve les principales critiques, ce que l'on peut justifier de deux manières : d'une part, dans l'ensemble on s'attaque ici à des gens dont la malhonnêteté intellectuelle est flagrante, plutôt qu'à des gens dont on ne partage pas les conceptions, mais à qui l'on peut, au moins au bénéfice du doute, reconnaître un certain désintéressement et/ou une réelle conviction ; d'autre part on ne se fait pas d'illusions : G. W. Bush ou Saddam Hussein sont évidemment de plus grands criminels que, pour prendre des exemples canoniques, Bernard-Henri Lévy ou Philippe Sollers, mais attaquer ceux-là ne sert strictement à rien, alors que s'en prendre à des compatriotes, que ce soit un valet du capital comme Jacques Marseille, une baudruche prétentieuse de la gauche morale comme Guy Birenbaum, ou un négationniste autorisé par la loi comme Shmuel Trigano peut, qui sait, aider le lecteur à reconnaître d'autres voyous du même type. Le cas de Maurice Dantec peut rappeler à toutes fins utiles qu'il ne suffit pas d'être contre l'ordre établi - et surtout pas de le proclamer -pour être digne d'intérêt. Le personnage médiatique d'une Carla Bruni, (agréable, c'est bien là une partie du problème) caricature de la beauté féminine, ajoute a contrario à certaines interrogations sur la différence des sexes (googlez cafeducommerce + : « différence des sexes » ou « Où sont les femmes ? »).


elena_zorro_poster


Et c'est à l'intersection de ces diverses problématiques que se situent les communautarismes actuels, auxquels, à partir de l'exemple de l'homophobie, un texte est plus spécialement consacré.


(Ajout le 28.10.08)
A côté de ces "principaux textes", je ne crois pas inutile de vous recommander d'autres tentatives d'approches de la modernité.

D'abord par trois citations et/ou commentaires :

- un texte de Baudelaire qui est peut-être la meilleure présentation possible de ce blog autant que, c'est immodeste mais c'est comme ça, de son auteur ;

- une longue réflexion de P. Muray sur la Révolution française, grâce à laquelle on peut poser certains problèmes sur la notion de sacré avant, pendant et après cet événement pivot de notre modernité ;

- une variation sur René Guénon, Robert Musil, Claude Lévi-Strauss et le sport où l'on essaie, en mettant en rapport des auteurs d'horizons différents, de juger de l'évolution des différentes cultures à travers les prismes de la mondialisation et du sport.


Ensuite par des séries - format auquel la pratique d'un blog conduit assez aisément. Je vous donne la référence au premier texte de chaque série, vous y trouverez les liens pour la suite :

- la retranscription commentée d'une conversation entre Julien Freund et Pierre Bérard, où sont évoqués, dans un esprit proche du mien, nombre de problèmes de notre modernité ;

- la série intitulée "Fragments sur le holisme", dans laquelle j'essayais de mieux définir ce concept cardinal. Cette série est restée inachevée, je n'ai jamais à ce jour rédigé le "bouquet final", où je devais synthétiser ce qui précédait et proposer une définition du holisme. Restent pour l'heure des diagnostics sur ce qu'il désigne autant que ce sur ce qu'il ne désigne pas ;

- la série consacrée à la notion de "nature humaine" fait un point - très général, par nature... - sur cette expression et ses rapports avec le sacré, la notion de culture... ;

- la série "Ethique et statistique" (qui démarre au numéro "I bis", c'est normal), plus spécialement consacrée à Musil, précise quelques données sur la philosophie de l'histoire et notamment le rôle que peut y jouer le hasard ;

- la série "De Charles Baudelaire à Nicolas Sarkozy" présente des réflexions ambiguës sur les beautés et les désastres, tellement liés les uns aux autres, produits par l'époque moderne ;

- enfin, pour les fainéants, je signale ce texte inspiré par Marcel Mauss et Louis Dumont, qui fut un de ceux dont la rédaction m'a semblé m'apporter à moi-même quelque chose.

Voilà, vous avez assez de boulot. Fin de l'ajout du 28.10.08.



A l'heure actuelle, je n'ai pas l'énergie de déployer assez de temps pour mettre sur pied un véritable index thématique. L'apparition récente [écrit le 30.03.07] des "labels" en fin de messages me permet d'y suppléer en quelque manière. Quiconque veut des indications sur l'existence de textes se rattachant à un thème précis peut me contacter directement (cafeducommerce - arobase - hotmail - point - fr). Il est conseillé de faire de même si on me laisse un commentaire sur un texte ancien.

[14.06.08] A l'origine, et suivant le raisonnement exprimé ici, raisonnement formé de la conjonction d'un fait : je ne suis personne de connu ni de spécial, et d'un voeu : que ce café soit un lieu de création collective où les habitués et les gens de passage ne se privent pas d'apporter leur grain de sel, à l'origine donc j'ai décidé de rester anonyme - étant par ailleurs entendu qu'il suffisait de m'écrire pour avoir mon nom. Plus de trois ans après la création de ce site, dans la mesure où les commentaires sont assez rares et où personne ne m'a jamais proposé, malgré mes appels du pied, un texte à fins de publication, je prends acte du fait que je suis seul à la barre, et signe désormais mes interventions de mon nom - en bonne logique, inconnu et fort banal. Il peut donc être la peine de souligner aux nouveaux arrivants que, malgré le caractère rétroactif d'une correction effectuée dans le "profil", les textes présentés ici n'ont été vraiment signés qu'à partir du 10 juin 2008.

[09.12/07] Je regroupe dans le texte Terminologie la définition de quelques expressions que j'emploie régulièrement.

Pour conclure, je rappellerai les principaux auteurs sur lesquels je m'appuie (j'oublie volontairement les artistes à fins de clarté) - par ordre alphabétique : Vincent Descombes, Louis Dumont, Emile Durkheim, René Girard, Marcel Mauss, Philippe Muray, Jean-Pierre Voyer. Et derrière eux l'on devine sans peine la Bible, Hegel, Wittgenstein... Quelque part entre le rationalisme et le sacré.





einstein



P.S. : en faisant une recherche Google pour retrouver rapidement le texte consacré à M. Birenbaum, je découvre que Wikipedia me classe dans les blogs de droite. Je commençais à trouver cette introduction un peu superflue et auto-justificatrice, me voilà au moins en partie rassuré. Ceci dit, le café du commerce étant un lieu public et démocratique, les gens de droite y sont, je rougis de le préciser, aussi bienvenus que les autres.


Ajout le 27.09.06, sur les ajouts : en règle générale, je signale dans la rubrique "Ajouts récents" les compléments apportés aux différents textes. Néanmoins, lorsqu'il s'agit de modifications de détail, je ne m'y astreins pas.

Libellés : , , , , , , , , , , , , , , , ,