Prière à Dieu pour demander le bon usage des maladies...
Je reviens à Muray :
"Cette sacralisation de l'enfance, que l'on ne retrouve dans aucune civilisation du passé, et dont la nôtre a fait sa pierre angulaire, est l'œuvre d'un nouveau monde d'adultes infantilisés et qui entendent bien, au passage, être eux aussi sacralisés en tant qu'enfants augmentés."
Cette phrase très générale peut bien sûr s’appliquer, je suis loin d’être le premier à le remarquer, si ce n’est aux musulmans en général - il ne faudrait pas me pousser loin ceci dit… - du moins à une bonne partie d’entre eux ; mais elle n’est pas sans rapports non plus avec la cruelle fin de vie de M. Vincent Lambert : il y a quelque chose d’infantile à refuser la souffrance, à vouloir un monde sans souffrance. (Fondamentalement, c’est infantile, quel que soit l’état de la science. Que l’on puisse moins souffrir grâce à certaines avancées scientifiques, pourquoi pas ?) Ce n’est pas seulement vivre sa vie comme un enfant augmenté, c’est aussi la finir comme ça. "Le désir n'a même pas été pris pour la réalité, comme l'exigeait le catéchisme de 68 ; il a pris la place de la réalité retombée à la friche.", écrit ailleurs Muray. D’une certaine façon, la volonté d’euthanasie, qui est une forme de suicide collectif, est un produit de cette hypostasie du désir infantile. - Et sur ce dernier point, ça fait mal au cul de l'admettre, nous sommes pires que les musulmans.
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