mercredi 25 mai 2005

Europe in furs.

Ce n'est pas d'aujourd'hui que les partisans du oui, quand ils ne se bercent pas de grands mots vides et de clichés solennels, admettent leur peu d'enthousiasme vis-à-vis du Traité. Mais quand on regarde aujourd'hui leurs arguments, à quelques jours du scrutin et alors que les sondages - toujours aussi peu fiables, rappelons-le - ne doivent pas leur donner beaucoup de moral, on a l'impression d'avoir affaire à des masochistes, qui vont tout de même voter oui, Dieu seul sait pourquoi, à un texte qu'ils aiment de moins en moins.

Cela peut donner beaucoup de scenarii pour le 29 au soir. Mais l'hypothèse que les Français finissent, en partie par masochisme, par accepter le TCE, non seulement n'a rien d'absurde, mais relèverait d'une certaine logique rapport aux mœurs politiques contemporaines : je ne suis pas d'accord, mais j'obéis avec d'autant plus d'abnégation - comme si se châtier soi-même permettait d'échapper aux devoirs et nécessités de l'engagement.

Néanmoins, s'il peut être agréable de se faire fouetter le cul, ce n'est pas encore comme ça qu'on fait des enfants.

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