"Make love !"
Telle est l'injonction, symptomatiquement exprimée dans la langue de l'occupant culturel anglo-saxon (que l'on distinguera donc de l'occupant physique arabo-musulman, mais ce n'est pas le sujet du jour), que j'ai lue hier soir dans le métro sur un sac portant le nom d'une célèbre enseigne de vêtements, Zadig & Voltaire en l'occurrence. On a pu reprocher à certains gouvernements français passés de trop se mêler de la vie de leurs administrés en les poussant à faire des enfants, mais au moins y avait-il une forme de logique liée au bien-être des administrés : le pasteur en charge du troupeau veille à ce qu'il se régénère. Mais là, si l'on doit chercher un message inconscient - ce que l'on est bien obligé de faire, tant l'idée de make love n'a guère besoin d'être suggérée en général à l'espèce humaine -, on repense à cette réponse de Hitler à Speer (c'est Patrick Buisson qui raconte ça), lorsque celui-ci, peu de temps après la victoire allemande, suivie d'un séjour dans la capitale, lui dressait un tableau effrayé des moeurs dégénérées des mondains parisiens : "Eh bien tant mieux, laissez-les dégénérer." - Une autre traduction : "Faites l'amour, mais (surtout) pas la guerre."
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