mardi 23 mai 2017

"La littérature...

...la littérature est le seul moyen véritable d'accéder à la complexité du réel. Plus que par les sciences sociales."

Eugénie Bastié. L'idée pour être juste n'est pas nouvelle, mais le fait est qu'on la retrouve à plusieurs reprises et sous diverses plumes dans le nouveau numéro d'Éléments. Si j'ai choisi précisément cette formule, c'est parce que la sympathique Mademoiselle Bastié évoque le péché originel, ce qui dans Éléments n'est pas courant ; si j'ai choisi d'évoquer la récurrence de ce thème, c'est qu'elle me semble significative. Ainsi que le remarquait Marcel Gauchet dans la même revue (je l'avais précisément cité), le problème du poids du politiquement correct est le temps et l'énergie que l'on doit dépenser pour en démonter les chantages, manipulations, mensonges, etc., au lieu de se livrer à des réflexions plus profondes et plus originales, pour ceux du moins qui en sont capables. De fait, alors que l'étau du politiquement correct tend à se desserrer (ce qui n'est pas le cas de l'étau de la politique sur nos vies…), que plusieurs participants au dernier numéro d'Éléments évoquent la plus grande finesse et la plus grande capacité d'analyse de la littérature par rapport aux sciences humaines, cela peut sembler comme une possibilité de bonne nouvelle : la sensation partagée par plusieurs que l'on va peut-être enfin pouvoir se remettre vraiment au boulot.

En repensant par ailleurs à ce que j'ai écrit l'autre jour sur le type Marion Maréchal-Le Pen, je me disais qu'en cette période de promotion étatique de l'indifférentialisme et du transsexualisme actif ou passif (comme on dit pour le tabagisme), qu'une possibilité de renaissance spirituelle se fasse sous le signe de l'éternel féminin, ce serait ma foi comme une revanche de la nature. - Mais on peut aussi se dire qu'il est déjà trop tard, et que les sept plaies d'Égypte nous attendent.