1856. Barbey râle.
Voilà un auteur que je n’ai pas lu depuis… plus de la moitié de ma vie - personne ne rajeunit ! - Bref, notre ami se plaint des journaputes de l’époque, qu’ils soient haut ou pas haut placés, rien de nouveau sous le soleil :
"C’est à croire parfois que les gens qui devraient grandement servir l’Empereur le trahissent ! Du moins, ont-ils peur de tout ce qui est idée d’autorité et refusent-ils de tirer sur ses plus grands ennemis. La Guéronnière, avec son caractère de colle-à-bouche, craint de toucher à tout, et s’imagine que la politique est de glisser entre les difficultés, au lieu de les attaquer de front, comme un taureau, par les cornes. Ah ! Je suis dans un fier troupeau de Jean-Foutres, mon cher ami ! (…) Oui, ce sont les seigneurs Baise-culs de la politique ! Rabelais ne les avait pas devinés. Dès que je hausse le ton, les voilà aux champs. Tout est perdu. Je ne puis carrer une idée ni attaquer personne."
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