Apprentis sorciers, pompiers pyromanes, etc.
Il m'arrive d'expliquer à des amis ou des connaissances me rappelant notre « devoir » d'aider les « réfugiés » qu'il manque à leur appréhension de ce grave problème une pièce importante : ce sont les mêmes qui, du haut de l'État ou de l'UE, nous demandent de le faire, qui ont participé à créer le problème, en éliminant Khadafi, en déstabilisant la Syrie. Ce sont les responsables qui nous culpabilisent, pour reprendre d'une certaine façon la célèbre formule de G. Dufoix. (Ce qui d'ailleurs rappelle la haute contribution à la vie politique française, sur la durée, de M. Laurent Fabius. Passons.) Nous sommes supposés payer les pots qu'ils nous cassent sur la tête, le tout dans la contrition (ce qui reste de vertus chrétiennes ne devant d'ailleurs être utilisé par nous que de façon masochiste. Charité bien ordonnée commence dorénavant (et s'arrête) par les autres.) - Bref, voici la citation du jour, dans laquelle j'ai retrouvé un raisonnement analogue au mien. Je l'ai lue ici, il s'agit d'un texte de G. Tedeschi, traduit de l'italien :
"Le phénomène migratoire est expliqué, ou plutôt laissé à deviner, avec trois causes principales : les conflits, la pauvreté, le besoin de main-d'œuvre. Il est évident que ces trois causes existent, mais par quoi elles s'expliquent, et si elles peuvent être résolues, est rarement discuté. Prenons la première, les conflits. Jusqu'à il y a une dizaine d'années, ils étaient "éteints" pratiquement dans l'oeuf ; par la suite, on dirait qu'ils ont été tolérés (ou même causés, pensons à la Libye), tandis que les ventes d'armes à plusieurs pays augmentaient et on pense que ces armes peuvent avoir servi à Daesch. Les conflits qui ont généré les migrations pouvaient-ils être étouffés, oui ou non? Prenons la deuxième cause, la croissance de la pauvreté. Le problème ne semble pas si vrai, si l'on regarde les flux migratoires. Ceux provenant de pays en difficultés économiques réelles représentent entre 5 et 10%. Mais il est important de noter que cette pauvreté est également due à nos manquements au cours des dix dernières années. Qu'on voie les conclusions du fameux G8 pour l' Afrique, où nous nous sommes engagés à soutenir les investissements et les exportations des pays pauvres; qu'avons-nous fait ? Pratiquement rien. Enfin, le besoin de main-d'œuvre ; le déficit (gap) de population dû à l'effondrement démographique rend-il les migrations nécessaires ? Mais qui, ou quoi, a provoqué ce déficit qu'aujourd'hui on prétend gérer ? Qui a imposé la baisse du taux de natalité en Occident et prévoit maintenant de le compenser par l'immigration ? À une époque de crise économique, avec un taux de chômage dans notre pays comme l'actuel ? Avec un coût de l'accueil si onéreux pour notre budget ? J'ai parlé de la nécessité de clarifier les causes réelles du problème, qui sinon ne sera pas résolu et même s'aggravera. Les doutes à propos du fait qu'on veut ignorer ces causes réelles résident aussi dans la confusion qui règne en Europe. Se peut-il qu'on n'ait jamais réfléchi au fait que les migrants sont principalement des jeunes en bonne santé ? Les moins jeunes ne craindraient-ils pas les conflits et la faim ?"
Et ajoutons pour faire bonne mesure que lorsque D. Trump se désole que "La France ne soit plus la France" ou que "Paris ne soit plus Paris", il nous donne un conseil d'ami, quand l'administration Obama poussait nos dirigeants à déstabiliser la Syrie, en se moquant bien des conséquences pour nous. (Concernant Trump, en général : il faudra le juger sur la durée, tout simplement. Comme tout le monde, quoi.)
"Le phénomène migratoire est expliqué, ou plutôt laissé à deviner, avec trois causes principales : les conflits, la pauvreté, le besoin de main-d'œuvre. Il est évident que ces trois causes existent, mais par quoi elles s'expliquent, et si elles peuvent être résolues, est rarement discuté. Prenons la première, les conflits. Jusqu'à il y a une dizaine d'années, ils étaient "éteints" pratiquement dans l'oeuf ; par la suite, on dirait qu'ils ont été tolérés (ou même causés, pensons à la Libye), tandis que les ventes d'armes à plusieurs pays augmentaient et on pense que ces armes peuvent avoir servi à Daesch. Les conflits qui ont généré les migrations pouvaient-ils être étouffés, oui ou non? Prenons la deuxième cause, la croissance de la pauvreté. Le problème ne semble pas si vrai, si l'on regarde les flux migratoires. Ceux provenant de pays en difficultés économiques réelles représentent entre 5 et 10%. Mais il est important de noter que cette pauvreté est également due à nos manquements au cours des dix dernières années. Qu'on voie les conclusions du fameux G8 pour l' Afrique, où nous nous sommes engagés à soutenir les investissements et les exportations des pays pauvres; qu'avons-nous fait ? Pratiquement rien. Enfin, le besoin de main-d'œuvre ; le déficit (gap) de population dû à l'effondrement démographique rend-il les migrations nécessaires ? Mais qui, ou quoi, a provoqué ce déficit qu'aujourd'hui on prétend gérer ? Qui a imposé la baisse du taux de natalité en Occident et prévoit maintenant de le compenser par l'immigration ? À une époque de crise économique, avec un taux de chômage dans notre pays comme l'actuel ? Avec un coût de l'accueil si onéreux pour notre budget ? J'ai parlé de la nécessité de clarifier les causes réelles du problème, qui sinon ne sera pas résolu et même s'aggravera. Les doutes à propos du fait qu'on veut ignorer ces causes réelles résident aussi dans la confusion qui règne en Europe. Se peut-il qu'on n'ait jamais réfléchi au fait que les migrants sont principalement des jeunes en bonne santé ? Les moins jeunes ne craindraient-ils pas les conflits et la faim ?"
Et ajoutons pour faire bonne mesure que lorsque D. Trump se désole que "La France ne soit plus la France" ou que "Paris ne soit plus Paris", il nous donne un conseil d'ami, quand l'administration Obama poussait nos dirigeants à déstabiliser la Syrie, en se moquant bien des conséquences pour nous. (Concernant Trump, en général : il faudra le juger sur la durée, tout simplement. Comme tout le monde, quoi.)
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