vendredi 17 février 2017

"La mondialisation, ce sont des salaires américains pour les dirigeants et des salaires chinois pour les ouvriers."

En réalité, ce n'est pas cette phrase que je voulais citer aujourd'hui, mais elle fait partie d'un passage de La cause du peuple que j'avais depuis longtemps l'intention de retranscrire et qui manifestement n'a pas intéressé que moi, puisque je l'ai trouvé reproduit par d'autres ici-même. Je vous encourage donc à aller lire cette petite variation sur le thème : en matière de frontières, rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme. - Et vue la dégradation presque quotidienne du métro parisien en ce moment, on peut se dire que les protections de toutes sortes n'ont pas fini de surgir et d'entamer la pourtant sacro-sainte liberté de circulation… D'ailleurs, dans la Ville Lumière, l'alternative actuelle est la suivante : le métro et ses tuberculeux, le vélo et la pollution subie, la voiture et la pollution créée dans les embouteillages subis.

Bref, je vous laisse lire Patrick Buisson, et j'en profiter pour ajouter une petite morale à la phrase de M. Schweitzer par laquelle j'ai commencé. Il faut bien comprendre qu'elle signifie aussi que, désormais, les patrons du monde entier, à partir d'un certain niveau, considèrent comme normal d'être rémunérés comme des patrons américains. C'est une des réussites de la mondialisation : il y a des rémunérations que certains patrons pouvaient considérer comme correctes ou raisonnables à une époque, surtout par comparaison avec celles de leurs employés ou des pauvres de leurs pays, mais ce n'est plus le cas, puisque le seul critère qui compte désormais à leurs yeux est le salaire de leurs collègues patrons du monde entier, le salaire américain.

Bon week-end quand même !