"France is not France anymore..."
Là-dessus, l'horrible facho-américano-vulgaro-Macdo Trump et le génial sociologue juif de gauche sont d'accord, voilà la définition que Mauss donne de la nation :
"Nous entendons par nation une société matériellement et moralement intégrée, à pouvoir central stable, permanent, à frontières déterminées, à relative unité morale, mentale et culturelle des habitants qui adhèrent consciemment à l'État et à ses lois."
- L'arnaque de certains, des gauchistes à quelqu'un comme Marc-Édouard Nabe, c'est de suggérer qu'adhérer à une telle définition, regretter l'actuel bordel ambiant, et surtout craindre que ce bordel ne dégénère en quelque chose de vraiment grave (pour nous ? oui, pour nous), c'est de suggérer que tout cela implique un nationalisme ardent ou une volonté de fusion de tout le monde dans une identité fêtée en permanence, sous peine d'excommunication. Alors que chez la majorité des gens, c'est le contraire ! L'avantage de la stabilité, de la sécurité, de la "relative unité morale", c'est d'avoir la paix pour travailler à ce que l'on veut, des bouquins, des films, une collection de papillons, un fétichisme sexuel, une passion pour les vieilles voitures, que sais-je. C'est justement le cadre collectif stable qui permet, sous certaines conditions et dans certaines limites, de se déprendre de la collectivité.
Et d'ailleurs, il semble difficile de soutenir que l'affaiblissement actuel de la nation provoque un accroissement de la liberté individuelle.
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