La malbouffe sucrée, complot islamo-anglo-saxon ?
J'en rajoute dans le titre pour vous accrocher, mais en relisant des notes prises à la lecture du livre Sucre blanc, misère noire, de Sidney Mintz (1985), un livre que je n'ai pas assez exploité à ce comptoir lorsque je l'ai lu, j'ai été amusé de retrouver ces citations :
"Les croisades permirent à un grand nombre d'Européens de se familiariser avec de nouveaux produits, entre autres le sucre."
"Partout où ils vont, les Arabes apportent avec eux le sucre, le produit et la technologie : le sucre, dit-on, a suivi le Coran."
"L'émancipation des esclaves fut une défaite pour la classe des planteurs mais une victoire pour les partisans de l'expansion du commerce et d'une plus grande consommation de sucre."
L'émancipation des esclaves, c'est l'esclavage salarié prenant la place de l'esclavage pur et simple ; ceci se fait sous les auspices du libre-échange, et dans le cadre de la culture de la canne à sucre, qui a eu une influence extrêmement importante (sujet du livre de Mintz) sur les moeurs culinaires de l'Europe et des États-Unis. - Et qu'avec le CETA, c'est pas fini !
Quant au rapprochement avec le goût des musulmans pour le sucre, il semble fortuit - mais il faudrait que je relise le livre -, tout en confirmant encore une fois que le Quick Hallal a tout du symbole de la France qui vient...
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