Bonnard dans la lignée de Péguy.
Ce texte n'est pas sans rappeler des passages que j'ai cités récemment de L'Argent, dont certains sont lus par F. Luchini dans son spectacle - j'y étais hier (public 100% blanc, le vivre-ensemble a encore des progrès à faire, hélas, mille fois hélas) -, sous l'influence de Finkie paraît-il. Me voilà sur la même longueur d'ondes qu'Alain Finkielkraut, je dois vieillir. Ceci dit, je note ça pour prendre date, Fabrice Luchini ayant cité un texte de Cioran sur le thème "Ne travaillez jamais", pour enchaîner sur des sentences de Péguy sur le travail, en faisant sa transition via l'opposition entre ces deux états d'esprit, il me semble qu'en réalité le Roumain fasciste et l'Orléanais socialisant ne sont pas si éloignés l'un de l'autre. - Mais place à Bonnard, j'essaie de vous développer ces importantes nuances à l'occasion :
"Abolir cette envie, le sentiment le plus répandu chez tous les Français, le poison social. Apprendre qu'il n'est pas humiliant d'obéir ; que commander est une chose qui comporte de grands devoirs ; rendre le sentiment du respect ; rendre le goût du travail. (Sabotage : que peut valoir un homme qui accepte de mal faire ce qu'il fait, qui le veut ? Il n'y a pas de déchéance plus profonde, plus sûre, plus complète que de se dégrader dans son oeuvre.)"
J'essaie de prendre le temps un de ces jours de vous anarchiser ce texte. Je rappelle par ailleurs que l'envie est un péché capital. Les Français et les Arabes ont bien des points communs à ce niveau, hélas, mille fois hélas.
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