André Breton...
"Nous faisons nôtre la pensée hégélienne reprise par Engels, selon laquelle “ le mal est la forme sous laquelle se présente la forme motrice du développement historique ” (…). Ce mal, il faut avoir le courage de le vouloir et pour cela il faut commencer par rompre avec le comportement grossièrement humaniste qui fait partie de l’héritage chrétien."
Tous les courages ne se valent pas. Cette citation - que j’emprunte à vous savez qui, la coupure est de lui - est d’autant plus intéressante, me semble-t-il, qu’il est hors de question de nier qu’il arrive que les choses avancent, ou progressent, par le mauvais côté. Mais Breton confond le « travail du négatif », qui était déjà chez Hegel une systématisation sans doute trop abrupte de la constatation banale que d’un mal peut surgir un bien, qui effectivement ne serait pas apparu sans le mal en question, et l’adoration du mal en tant que tel, posée comme une preuve de courage. Il y a aussi une forme de courage à se carrer un godemichet dans le cul, après tout. Il est plus difficile, mais je suis sans doute trop optimiste, de convaincre ses concitoyens qu’ils sont lâches s’ils ne se livrent pas à cet exercice, littéralement ou métaphoriquement.
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