Sunday bloody Sunday.
Oublions un peu la guerre ce dimanche - amusant comme écrire cette phrase m’évoque des images, le dimanche de la vie qui pour Hegel est la fin de l’histoire (Queneau écrira un roman portant ce titre), je crois que c’est dans Éléments que je viens de lire que les Européens s’y croient installés, au point de ne même plus regarder le monde évoluer sans eux, pathétique petite province ; Je hais les dimanches, la chanson de Béart chantée par Greco, "le dimanche qui s’impose comme un jour bienheureux…" - ; je tombe en feuilletant les Carnets de Montherlant sur une phrase à méditer au temps des inquisitions liées au réseaux sociaux :
"Nous ne songeons pas assez à la postérité quand nous écrivons une lettre. Nous mettons une légèreté extrême à gribouiller n’importe quoi - seulement pour faire des lignes, - alors que ces feuillets témoigneront pour ou contre nous aussi longtemps, et parfois avec plus d’efficacité, que nos livres.
Plus d’efficacité, car ils font l’effet d’être plus sincères, alors que, toujours pleins de politesses que nous ne ressentons pas, avec en outre ce n’importe-quoi-pour-faire-des-lignes, ils sont au contraire beaucoup moins. Et le goût du petit s’en mêlant."
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