Fraternité sans terre.
Voici le premier poème, écrit en 1922, du recueil de Marina Tsvetaeva, Après la Russie. L’auteur est alors exilée à Berlin :
"Il existe une heure de mots,
Sortis d’un silence d’ouïe.
La vie, à coups de marteau,
Fait payer cher ses droits.
Peut-être un front
Lové dans l’épaule ?
Peut-être le rayon
Cachant le jour ?
Musique futile -
Cendres : envol du drap.
La peur est le tribut,
La cendre : le prix payé.
Vengeances sanglantes, silences,
L’heure des ferventes prières !
Heure des fraternités sans terre :
L’heure d’être seul au monde."
A garder en mémoire, pour plus tard, après la France…
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