Théologie. (II) - Où sont les femmes ?
"Songez donc. La centrale préoccupation, l'ombilic du poète singulier que fut l'auteur de L'Eve Future, et ce qui doit être tout à fait intolérable aux imbéciles, c'était son besoin vraiment inouï d'une restitution de la Femme. Manière d'être si rare qu'il est presque impossible d'en parler sans avoir l'air de solliciter, pour soi-même, un cabanon.
Je demande si on a bien lu. Je viens d'écrire ces mots : Restitution de la Femme.
Il ne s'agit pas d'un plaidoyer, d'un paranymphe dithyrambique de tel ou tel flagornant éloge du Sexe dangereux. Il s'agit d'un Renouveau du Paradis terrestre, après le rigoureux hiver de six mille ans. Il s'agit de retrouver ce fameux Jardin de Volupté, symbole et accomplissement de la Femme, que tout homme cherche à tâtons depuis le commencement des siècles.
Etant poète et ce poète-là, Villiers avait plus besoin qu'un autre de la femme, de cette Femme non pareille à qui nul ne résistera, fût-il Dieu le Père, dont le sourcil attise le coeur des Saints et de laquelle il fut écrit qu'« Elle rira au dernier jour »."
"Cela [L'Eve Future] c'était sa conception personnelle et particulière, sa vision, pour mieux dire, de l'Esprit-Saint qui est cette Troisième Personne divine par laquelle tout doit être accompli et que la Femme symbolise d'une façon très mystérieuse."
Léon Bloy, La résurrection de Villiers de l'Isle-Adam, 1906.
Libellés : A. Renoir, Bloy, Charisse, Gene Kelly, Hedren, Villiers de l'Isle-Adam
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