Les Damnés.
"Dans la société actuelle, il n'y a plus rien pour occuper le désir. Les limites du sexe de masse sont atteintes depuis longtemps. Après des siècles d'obscurité, le plaisir et les corps, exhibés depuis une petite vingtaine d'années, se sont ternis, épuisés, volatilisés comme une ressource naturelle non renouvelable. La libido est veuve, désormais, des formes érotiques classiques qui l'investissaient. La vieille, l'éternelle énergie errante cherchant toujours où s'attacher, par où, par quoi être excitée, a besoin de s'employer. Où retrouver, dans l'univers transexuel d'aujourd'hui, des lieux de jouissance ? Des ersatz de zones érogènes ? Dans la Loi ? Dans les guerres de procédure ? Dans les « affaires » ? Dans la chasse aux coupables ? Dans les fausses factures ? Dans la surveillance de tous par tous ? La Loi est-elle libidinisable ? Et la morale ? Et la santé ? Et l'écologie, notre political correctness à nous ?"
(P. Muray, 1993). Quinze ans après - déjà - on se dit que le transexualisme, dans sa quête effrénée d'une libido de remplacement, se lasse des « affaires » et des fausses factures, qu'en tout cas au niveau du pouvoir institutionnalisé il va finir par utiliser les grands moyens - et que ce sont les Iraniens qui vont en profiter les premiers : l'auteur de ce texte a en tout cas cent fois raison de s'attarder sur l'apparence vestimentaire de la femme (avec des guillemets ?) qui est l'objet de son ire.
Quelque part entre Helmut Berger et Ingrid Thulin, entre Les damnés, Les Quatre Cavaliers de l'Apocalypse, voire Portier de nuit... Pauvres de nous !
Libellés : Apocalypse, Cagan, Cavani, Clerc, Dominici, H. Berger, I. Thulin, Jauzion, Minnelli, Muray, Visconti
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