"Ces impuissants qui disent..."
"M. de Cambray [Fénelon] s’est trompé quand il a assuré que nos vers à rime plate ennuyaient sûrement à la longue, et que l’harmonie des vers lyriques pouvait se soutenir plus longtemps. Cette opinion de M. de Fénelon a favorisé le mauvais goût de bien des gens qui ne pouvant faire des vers ont été bien aises de croire qu’on n’en pouvait réellement pas faire en notre langue. M. de Fénelon lui-même était du nombre de ces impuissants qui disent que les couilles ne sont bonnes à rien. Il condamnait notre poésie parce qu’il ne pouvait écrire qu’en prose. Il n’avait nulle connaissance du rythme et de ces différentes césures, ni de toutes les finesses qui varient la cadence de nos grands vers. Il y a bien paru quand il a voulu être poète autrement qu’en prose."
Voltaire. Tous les auteurs sont bienvenus ici, vous le savez. De là à dire qu'il fut meilleur poète que Fénelon, je n'en ai aucune idée. Et il a fini avec une sacrée mégère. On parle toujours un peu trop des couilles des autres. Comme disait le Christ, ne jugez pas.
Voltaire. Tous les auteurs sont bienvenus ici, vous le savez. De là à dire qu'il fut meilleur poète que Fénelon, je n'en ai aucune idée. Et il a fini avec une sacrée mégère. On parle toujours un peu trop des couilles des autres. Comme disait le Christ, ne jugez pas.
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