De l'intelligence de Franck Ribéry en tant qu'elle est considérée comme un problème philosophique non négligeable.
Voilà une manière un peu mensongère, au sens où le sont en règle générale les publicités, une manière un peu surjouée si l'on préfère, d'introduire la citation du jour. Mais il est de fait que l'intelligence de M. Ribéry est pour moi un sujet de curiosité sincère. Je vous donne d'abord la citation du jour, que l'on doit à l'ancien brillant 3e ligne du XV de France, Olivier Magne, dans l'Équipe de ce jour :
"Le rugby, c'est fait pour tout le monde, sauf les imbéciles."
Ce qui est un écho plus ou moins conscient à la sentence célèbre, dont je ne me souviens plus si elle a un auteur connu : "Au rugby, le muscle le plus important, c'est celui situé entre les deux oreilles."
Hélas trois fois hélas, j'ai parfois le sentiment ces derniers temps que c'est maintenant plus vrai au football qu'au rugby, sport qui reposait sur un équilibre subtil de tant de composantes de la vie sociale et qui me semble avoir perdu à privilégier ce qui en lui était spectacle, au détriment de l'équilibre émotionnel, et de la portée émotionnelle, de l'ensemble. - Dans le même temps je me réconcilie avec le football, sa tension entre les schémas tactiques, l'endurance physique, le talent des joueurs (toutes choses égales d'ailleurs sur le monde du football, ou du sport en général. Mais bon : il y a par exemple eu ce week-end quelque chose de très manifestement heureux chez un sportif aussi professionnel que R. Federer). Et du coup, le problème philosophique de l'intelligence de F. Ribéry me revient à l'esprit : comment quelqu'un d'aussi con - là encore, très manifestement - peut-il être aussi brillant balle au pied ? Quelle est cette forme d'intelligence qui semble se situer exclusivement dans une relation entre l'oeil de F. Ribéry et les mouvements de ses pieds, et qui parfois même est obscurcie par la petitesse morale - le rapport entre celle-ci et l'intelligence d'un individu étant un problème philosophique connu, mais peu différent de celui que j'aborde - de l'intéressé, quand il ne veut pas faire une passe à un coéquipier qu'il ne peut pas blairer ? Peut-on écrire que F. Ribéry est plus intelligent qu'Alain Finkielkraut ? Peut-être. Que Jean-Paul Sartre ? Ça peut se soutenir. Que Marcel Proust ? - Là, ça coince, évidemment. Mais est-il si facile d'expliquer pourquoi ?
"Le rugby, c'est fait pour tout le monde, sauf les imbéciles."
Ce qui est un écho plus ou moins conscient à la sentence célèbre, dont je ne me souviens plus si elle a un auteur connu : "Au rugby, le muscle le plus important, c'est celui situé entre les deux oreilles."
Hélas trois fois hélas, j'ai parfois le sentiment ces derniers temps que c'est maintenant plus vrai au football qu'au rugby, sport qui reposait sur un équilibre subtil de tant de composantes de la vie sociale et qui me semble avoir perdu à privilégier ce qui en lui était spectacle, au détriment de l'équilibre émotionnel, et de la portée émotionnelle, de l'ensemble. - Dans le même temps je me réconcilie avec le football, sa tension entre les schémas tactiques, l'endurance physique, le talent des joueurs (toutes choses égales d'ailleurs sur le monde du football, ou du sport en général. Mais bon : il y a par exemple eu ce week-end quelque chose de très manifestement heureux chez un sportif aussi professionnel que R. Federer). Et du coup, le problème philosophique de l'intelligence de F. Ribéry me revient à l'esprit : comment quelqu'un d'aussi con - là encore, très manifestement - peut-il être aussi brillant balle au pied ? Quelle est cette forme d'intelligence qui semble se situer exclusivement dans une relation entre l'oeil de F. Ribéry et les mouvements de ses pieds, et qui parfois même est obscurcie par la petitesse morale - le rapport entre celle-ci et l'intelligence d'un individu étant un problème philosophique connu, mais peu différent de celui que j'aborde - de l'intéressé, quand il ne veut pas faire une passe à un coéquipier qu'il ne peut pas blairer ? Peut-on écrire que F. Ribéry est plus intelligent qu'Alain Finkielkraut ? Peut-être. Que Jean-Paul Sartre ? Ça peut se soutenir. Que Marcel Proust ? - Là, ça coince, évidemment. Mais est-il si facile d'expliquer pourquoi ?
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