"Un espéranto qui a réussi..."
"L'effacement du latin laisse de surcroît le champ libre à une compétition absurde et perdue d'avance entre le français lui-même, ce « latin des modernes », comme on disait naguère, et les autres langues dites de communication - langues, qui, d'ailleurs, si l'on pense à l'anglais, ne tirent paradoxalement pas profit de l'avantage qu'elles prennent puisqu'elles perdent en qualité ce qu'elles gagnent en quantité." (Cécilia Suzzoni et Hubert Aupetit)
Ce qu'appuie Claude Simon, LE Claude Simon, Nobel-Pléiade et tout et tout :
"Outre leur langue maternelle, les collégiens apprenaient jadis une seule langue, le latin ; moins une langue morte que le stimulus artistique incomparable d'une langue filtrée par une littérature. Ils apprennent aujourd'hui l'anglais, et ils l'apprennent comme un espéranto qui a réussi, c'est-à-dire comme le chemin le plus court et le plus commode de la communication triviale : comme un ouvre-boite, un passe-partout universel. Grand écart qui ne peut pas être sans conséquence : il fait penser à la porte inventée autrefois par Duchamp, qui n'ouvrait une pièce qu'en fermant l'autre."
Ce qu'appuie Claude Simon, LE Claude Simon, Nobel-Pléiade et tout et tout :
"Outre leur langue maternelle, les collégiens apprenaient jadis une seule langue, le latin ; moins une langue morte que le stimulus artistique incomparable d'une langue filtrée par une littérature. Ils apprennent aujourd'hui l'anglais, et ils l'apprennent comme un espéranto qui a réussi, c'est-à-dire comme le chemin le plus court et le plus commode de la communication triviale : comme un ouvre-boite, un passe-partout universel. Grand écart qui ne peut pas être sans conséquence : il fait penser à la porte inventée autrefois par Duchamp, qui n'ouvrait une pièce qu'en fermant l'autre."
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