mercredi 8 mars 2017

Après le français "socialiste", le français "féministe".

Avec sa sagacité habituelle Paul Morand avait senti naître une excroissance socialiste, jargonnante et novlanguesque au sein du français que depuis longtemps il pratiquait et approfondissait si bien. J'ai repensé à ça en tombant là-dessus :

"Si la mue progressive d’Héloïse en « Christine », sa conquête d’une identité émancipée de toute forme de catégorisation genrée sont au cœur de cet entretien-fleuve...

C'est dans le Figaro, en plus, à propos d'une chanteuse lesbienne (lesbienne autoproclamée mais "émancipée de toute forme de catégorisation genrée", il n'y a peut-être pas de phallus mais il y a un os), qui parle de politique, comme si les chanteuses et les lesbiennes en savaient plus sur le sujet que vous et moi. Non seulement ces gens nous font chier à parler de sexe et de race à longueur de journée, mais ils maltraitent notre langue. - Voilà, c'était ma crise du 8 mars, journée de qui vous savez. - Et je dois encore vous laisser pour faire la bouffe. Filet mignon un peu raté hier, bolognese ce soir pour se rattraper. Les longues citations de Chesterton attendront...