"Mon Dieu, donnez--moi la chasteté et la continence..."
"...mais pas tout de suite !" (Saint Augustin). Évidemment, quand on lit ça, on se dit que les chrétiens, puis les catholiques, sont des pervers. En réalité :
- saint Augustin exprime ici de façon tout à fait intentionnelle ses propres contradictions par rapport aux difficultés qu'il a rencontrées et que tout un chacun peut rencontrer s'il veut obéir au dogme ;
- en réalité, oui, c'est bien vrai, ces gens-là sont des pervers, qui jouissent d'une certaine manière de leurs faiblesses et de l'approche de la tentation, du goût de l'interdit, etc. A eux de savoir que ce jeu, qui n'est pas accessible en théorie, aux apôtres de la simplicité dite naturelle en matière de sexualité, doit tout de même avoir une fin, avant la vieillesse et l'impotence, si possible.
- on remarquera enfin qu'il ne faut pas confondre perversion et hypocrisie. Les apôtres sus-mentionnés de la simplicité sexuelle (alors que la simplicité peut être biblique, mais certes pas sexuelle, si la sexualité de son côté peut être facile) sont, eux, hypocrites, lorsqu'ils jouissent, en cachette, de ce rapport pervers à la tentation. Les catholiques peuvent être trop complaisants envers eux-mêmes ; c'est une faute aussi, mais ce n'est pas la même. (Si par contre ils nient le plaisir (qui peut être sincèrement éprouvé comme coupable) du jeu avec la règle, là, oui, ils tombent eux aussi dans l'hypocrisie.)
Une question pour finir : si les technologies actuelles de l'image, vidéo, internet, etc., étaient apparues dans un univers chrétien, le porno serait-il un fait aussi caractéristique de notre civilisation ? Son onde de choc, comme on dit d'un tremblement de terre, aurait-elle été la même ?
- saint Augustin exprime ici de façon tout à fait intentionnelle ses propres contradictions par rapport aux difficultés qu'il a rencontrées et que tout un chacun peut rencontrer s'il veut obéir au dogme ;
- en réalité, oui, c'est bien vrai, ces gens-là sont des pervers, qui jouissent d'une certaine manière de leurs faiblesses et de l'approche de la tentation, du goût de l'interdit, etc. A eux de savoir que ce jeu, qui n'est pas accessible en théorie, aux apôtres de la simplicité dite naturelle en matière de sexualité, doit tout de même avoir une fin, avant la vieillesse et l'impotence, si possible.
- on remarquera enfin qu'il ne faut pas confondre perversion et hypocrisie. Les apôtres sus-mentionnés de la simplicité sexuelle (alors que la simplicité peut être biblique, mais certes pas sexuelle, si la sexualité de son côté peut être facile) sont, eux, hypocrites, lorsqu'ils jouissent, en cachette, de ce rapport pervers à la tentation. Les catholiques peuvent être trop complaisants envers eux-mêmes ; c'est une faute aussi, mais ce n'est pas la même. (Si par contre ils nient le plaisir (qui peut être sincèrement éprouvé comme coupable) du jeu avec la règle, là, oui, ils tombent eux aussi dans l'hypocrisie.)
Une question pour finir : si les technologies actuelles de l'image, vidéo, internet, etc., étaient apparues dans un univers chrétien, le porno serait-il un fait aussi caractéristique de notre civilisation ? Son onde de choc, comme on dit d'un tremblement de terre, aurait-elle été la même ?
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