Guénon est un con-plotiste. L'Islam est la religion la plus con-plotiste.
"Il est vrai que, d'après Guénon, l'histoire du christianisme originel est entouré d'une « obscurité presque impénétrable (…) obscurité telle que, si l'on y réfléchit bien, elle paraît ne pas pouvoir être simplement accidentelle et avoir été expressément voulue ». Cette obscurité impénétrable et délibérée autorise évidemment toutes les hypothèses, en particulier celle d'une descente générale du christianisme, par décision ecclésiastique, dans l'ordre exotérique [depuis un supposé ésotérisme de départ, note de AMG]. En fait, comme l'a remarqué Jean Daniélou, l'histoire du christianisme à ses débuts n'est pas plus obscure que celle des autres religions : elle est même plus étudiée et bien plus connue que celle du judaïsme, de l'hindouisme ou de l'islam. Les documents sont abondants et ne cessent de se multiplier ; on peut les lire dans de bonnes éditions, quelquefois largement diffusées. A quoi il faut ajouter que les sciences historiques, depuis Renan et Loisy, ont fait de notables progrès, non seulement dans l'ordre du savoir, mais dans celui de l'objectivité. Encore doit-on accepter de prendre connaissance de leurs résultats, fût-ce en entrant dans une bibliothèque publique, démarche que Guénon semble se féliciter de n'avoir jamais accomplie. Une telle indifférence à l'égard des enseignements de l'histoire est éventuellement légitime quand on entend se situer exclusivement sur le plan des principes, donc au niveau purement métaphysique, mais elle ne saurait tenir lieu de compétences dès lors qu'il s'agit de se prononcer sur des faits."
Jean Borella. N'ayant pas sous la main les livres de Guénon évoqués ici, je vous donne les références : la citation complotiste se trouve dans Aspects sur l'ésotérisme chrétien (pp. 8-9), l'évocation de son rapport, ou de son absence de rapport, aux bibliothèques, provient de Comptes rendus (Éditions traditionnelles, 1973, p. 130). Ceux qui le souhaitent peuvent donc vérifier s'il y a ici exagération de la part de J. Borella.
Quoi qu'il en soit, les aspects complotistes de l'Islam sont une évidence, et, de ce point de vue, on peut s'interroger sur la cohérence globale de l'anti-complotisme pro-musulman de Marc-Édouard Nabe. - Tout comme, d'ailleurs (j'écoutais sa dernière vidéo en recopiant le texte de J. Borella), sur les raisons de la baisse de qualité des raisonnements d'Alain Soral, pourtant en verve cette fois-ci, dès qu'il évoque les musulmans français. La question certes est épineuse, et certes encore les Saoudiens ne sont pas « l'Islam », certes enfin A. Soral n'invente pas l'existence des racailles « blacks », mais à l'arrivée, il lui faut, pour marquer qu'il ne pas « faire d'amalgame » entre les méchants musulmans wahhabites et les gentils musulmans français du quotidien, sacrifier d'une certaine façon les noirs, au passage en les poussant vers le côté obscur de la force (le protestantisme évangélique). Ajoutons - tout cela avec retenue, je sais bien que les choses sont complexes - que Marion Maréchal Le Pen prend de plus en plus de place au FN, pour lequel A. Soral invite à voter, et qu'elle n'est guère suspecte d'islamophilie excessive.
Sur ce, une longue journée de travail m'attend. A demain !
Jean Borella. N'ayant pas sous la main les livres de Guénon évoqués ici, je vous donne les références : la citation complotiste se trouve dans Aspects sur l'ésotérisme chrétien (pp. 8-9), l'évocation de son rapport, ou de son absence de rapport, aux bibliothèques, provient de Comptes rendus (Éditions traditionnelles, 1973, p. 130). Ceux qui le souhaitent peuvent donc vérifier s'il y a ici exagération de la part de J. Borella.
Quoi qu'il en soit, les aspects complotistes de l'Islam sont une évidence, et, de ce point de vue, on peut s'interroger sur la cohérence globale de l'anti-complotisme pro-musulman de Marc-Édouard Nabe. - Tout comme, d'ailleurs (j'écoutais sa dernière vidéo en recopiant le texte de J. Borella), sur les raisons de la baisse de qualité des raisonnements d'Alain Soral, pourtant en verve cette fois-ci, dès qu'il évoque les musulmans français. La question certes est épineuse, et certes encore les Saoudiens ne sont pas « l'Islam », certes enfin A. Soral n'invente pas l'existence des racailles « blacks », mais à l'arrivée, il lui faut, pour marquer qu'il ne pas « faire d'amalgame » entre les méchants musulmans wahhabites et les gentils musulmans français du quotidien, sacrifier d'une certaine façon les noirs, au passage en les poussant vers le côté obscur de la force (le protestantisme évangélique). Ajoutons - tout cela avec retenue, je sais bien que les choses sont complexes - que Marion Maréchal Le Pen prend de plus en plus de place au FN, pour lequel A. Soral invite à voter, et qu'elle n'est guère suspecte d'islamophilie excessive.
Sur ce, une longue journée de travail m'attend. A demain !
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