"La souveraineté pour quoi faire ?"
Me glissait aujourd'hui un ami lecteur de Bernanos. Empruntant à un autre ami une de ses thèses sur l'éducation, je prolongerai ce propos ainsi : les polémiques sur la souveraineté, d'un certain point de vue, font penser à celles sur les méthodes d'enseignement ; on s'écharpe sur le mode opératoire, les possibilités d'agir - tout cela étant effectivement important -, avant de réfléchir, ou au lieu de réfléchir, à la définition des fins poursuivies. On polémique sur le comment pour éviter de définir le quoi. - Alors que la bonne marche à suivre, me semble-t-il, est différente : réfléchir d'abord à ce que l'on veut être ou ce à quoi l'on veut croire (l'« identité » ou les « valeurs », in fine c'est la même chose, n'en déplaise à beaucoup de monde), et ensuite se donner (ou essayer de se donner) les moyens d'agir pour l'effectuation de ces valeurs, pour les manifestations de cette identité.
E. Zemmour ayant mouché F. Asselineau sur ce sujet, je n'en rajouterai pas, me contentant d'apporter une contribution d'ordre logique : pour certains, on parle de moyens afin d'éviter de parler des fins. Certes la fin ne justifie pas les moyens, mais l'attention portée aux moyens semble parfois justifier une forme implicite, peu courageuse et préalable, d'abandon des fins.
E. Zemmour ayant mouché F. Asselineau sur ce sujet, je n'en rajouterai pas, me contentant d'apporter une contribution d'ordre logique : pour certains, on parle de moyens afin d'éviter de parler des fins. Certes la fin ne justifie pas les moyens, mais l'attention portée aux moyens semble parfois justifier une forme implicite, peu courageuse et préalable, d'abandon des fins.
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