La promotion de l'homosexualité est synonyme de décadence, mais la promotion de la « virilité » aussi.
Si je mets des guillemets à virilité et pas à homosexualité, c'est d'une part que le second concept est nettement plus établi et clair que le premier ; d'autre part que ce n'est pas d'aujourd'hui que j'ai quelque réserve à l'égard de ceux qui parlent de virilité à tout bout de champ.
Quoi qu'il en soit, je retombe dans mes fichiers sur des remarques de Pierre Boutang relatives au Banquet de Platon, qu'il a très clairement traduit. Il y évoque le personnage de Pausanias, qu'il compare à l'un de ses contemporains, Roger Peyrefitte : des pédés mondains et cultivés, intelligents et sympathiques, qui testent et comparent les garçons de tous pays, dans une optique de raffinement érotique non exempte, il s'en faut, de misogynie. Il se trouve que Pausanias est aussi un contempteur de la décadence, et P. Boutang n'a pas de mal à montrer la part de cohérence de ces actes et discours :
"Son cas n'est pas rare : toutes les décadences sont misogynes, remontent, en un histrionisme héroïque, vers l'âge d'or purement viril ; au début il ne s'agit que d'une réaction contre les abus de la maternité ou féminité reine : Proudhon contre les « femmelins » ; puis les obstacles sont levés, lentement, et l'Éros ouranien, selon Pausanias ou Peyrefitte, se déclare et corrompt la société à tous ses niveaux. Le Banquet, bien que les intéressés s'y soient trompés très souvent, réagit contre cette misère, sans prétendre la déshonorer absolument ni l'extirper : il n'y a pas trace de misogynie, au contraire, chez Platon, et l'invincible résistance de Socrate aux provocations d'Alcibiade, autant que le principe, posé et révélé par Diotime, d'une liaison nécessaire d'Éros avec la fécondité naturelle ou spirituelle, sont le signe d'une attitude assez rare, contraire à l'esprit de son temps et qui, en cela aussi, comme le pensait Simone Weil, prophétise le christianisme."
C'est un point sur lequel Boutang et votre humble serviteur sont assez nabiens : la féminisation et l'homosexualisation de la société sont allées de pair, et il arrive que pour réagir à l'une de ces tendances (et pour suggérer au passage qu'on a une grosse bite ; rien que de poser le problème en ces termes est un problème) l'on encourage l'autre. - C'est des homosexuels et non des Juifs que l'Abbé Grégoire aurait dû écrire qu'il faut les considérer en tant que personnes et ne rien leur céder en tant que peuple, ni même en tant que couple, et je fais exprès de corriger sa formulation.
Quoi qu'il en soit, je retombe dans mes fichiers sur des remarques de Pierre Boutang relatives au Banquet de Platon, qu'il a très clairement traduit. Il y évoque le personnage de Pausanias, qu'il compare à l'un de ses contemporains, Roger Peyrefitte : des pédés mondains et cultivés, intelligents et sympathiques, qui testent et comparent les garçons de tous pays, dans une optique de raffinement érotique non exempte, il s'en faut, de misogynie. Il se trouve que Pausanias est aussi un contempteur de la décadence, et P. Boutang n'a pas de mal à montrer la part de cohérence de ces actes et discours :
"Son cas n'est pas rare : toutes les décadences sont misogynes, remontent, en un histrionisme héroïque, vers l'âge d'or purement viril ; au début il ne s'agit que d'une réaction contre les abus de la maternité ou féminité reine : Proudhon contre les « femmelins » ; puis les obstacles sont levés, lentement, et l'Éros ouranien, selon Pausanias ou Peyrefitte, se déclare et corrompt la société à tous ses niveaux. Le Banquet, bien que les intéressés s'y soient trompés très souvent, réagit contre cette misère, sans prétendre la déshonorer absolument ni l'extirper : il n'y a pas trace de misogynie, au contraire, chez Platon, et l'invincible résistance de Socrate aux provocations d'Alcibiade, autant que le principe, posé et révélé par Diotime, d'une liaison nécessaire d'Éros avec la fécondité naturelle ou spirituelle, sont le signe d'une attitude assez rare, contraire à l'esprit de son temps et qui, en cela aussi, comme le pensait Simone Weil, prophétise le christianisme."
C'est un point sur lequel Boutang et votre humble serviteur sont assez nabiens : la féminisation et l'homosexualisation de la société sont allées de pair, et il arrive que pour réagir à l'une de ces tendances (et pour suggérer au passage qu'on a une grosse bite ; rien que de poser le problème en ces termes est un problème) l'on encourage l'autre. - C'est des homosexuels et non des Juifs que l'Abbé Grégoire aurait dû écrire qu'il faut les considérer en tant que personnes et ne rien leur céder en tant que peuple, ni même en tant que couple, et je fais exprès de corriger sa formulation.
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