Back to the future...
Je lis dans le dernier numéro d’Éléments, au cours d’un entretien avec un horrible fasciste de la CasaPound, Adriano Scianca, cette remarque :
"Très souvent, ce que nous voulons « conserver » n’est rien d’autre que ce monde d’hier qui a accouché du monde d’aujourd’hui. Il ne s’agit donc pas de faire quelques pas en arrière sur un chemin qui nous mène toujours au même but."
Tout à fait Thierry ! Ce sont les années 50 qui ont donné les années 60, et donc, in fine, Mai 68 et tout ce qui a suivi. On le voit aujourd’hui très nettement, tant à l’Éducation dite nationale que dans le personnel politique, ce qui compte, ce n’est pas tant l’année où vous êtes né que les années durant lesquelles ont été formés ceux qui vous ont formé. Les Français des années 50-60 étaient déjà bien matérialistes, mais ils avaient eu comme professeurs des gens qui avaient éduqués par des maîtres nés au XIXe… : l’équilibre entre l’éducation et le savoir-vivre reçus et la croissance économique de l’époque peut certes susciter quelque nostalgie, mais ce genre d’équilibre ne se recrée pas par un claquement de doigts. Que l’instruction que ces Français avaient reçue leur ait donné les outils rhétoriques pour donner une forme sinon convaincante sur le fond, en tout cas stimulante dans la forme, à leur matérialisme, lequel s’est d’abord et plus volontiers exprimé dans le domaine sexuel que dans le domaine mercantile, est en quelque sorte le drame des trente dites Glorieuses. - En rappelant une nouvelle fois qu’il s’est aussi agi, ce qui nous rapproche des problématiques actuelles sur le Grand Remplacement, d’une simple question de quantité : nous parlons ici des générations dites du baby-boom, qui ont aussi vaincu par la seule force du nombre.
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