mardi 15 janvier 2019

Francis Blanche et Jacqueline Maillan.

(J'avais envie de les citer, comme ça). - Est-ce un hasard je l’ignore, mais nous restons dans l’univers anglo-saxon, avec Will Franken, interviewé par L’incorrect

"Bien sûr que la comédie souffre d’une forme de censure. Il suffit de voir la mélasse insipide qui dégouline sur nos scènes et nos écrans, pour s’en convaincre. Notre culture occidentale tremble devant la propagande trans, les lubies victimaires et les dogmes de l’Islam."

Bonne synthèse. Mais c’est la suite qui m’intéresse plus. Franken a été marginalisé par ses collègues après avoir organisé une parodie de cérémonie, en décernant les Prix du Conformisme : 

"Deux ans après, je continue à payer pour cette blague. Je figure sur une liste noire. (…) Le nombre de mes représentations a diminué de 80%. Cette expérience confirme ce que je craignais : le meilleur moyen de s’attirer des ennuis n’est pas de s’attaquer aux gangs de violeurs, de condamner l’excision ou les atrocités des terroristes, c’est d’informer les comiques qu’ils ne sont pas drôles."

J’ignore si ce monsieur est lui-même drôle, je n’ai pas pris le temps de regarder quelques-uns de ses sketches, mais il me semble saisir ici un trait de psychologie caractéristique, qui aurait pu figurer dans un livre de René Girard. - Une dernière pour la route, au sujet du trop grand nombre actuel de comiques : 

"Jusque-là, la vocation d’humoriste obéissait au principe darwinien selon lequel les plus talentueux survivent. Ceux qui avaient cette vocation, un authentique talent, progressaient dans la profession en repoussant les limites à force d’inventivité et d’audace, tandis que les bureaucrates de l’humour ou pire, ceux nous infligent leur logorrhée thérapeutique à longueur de sketches, étaient éliminés et avec un peu de chance retrouvaient un travail honnête. Malheureusement, le politiquement correct a institué son obsession pathologique de n’offenser personne." 


Cela peut bien sûr être transposé dans de nombreux domaines… A demain !