mardi 19 mars 2019

Interdit d'interdire mon cul.

J'aime bien je l'avoue le slogan de 68 "Interdit d'interdire", peut-être parce qu'on peut l'interpréter dans une direction plus lucide qu'utopiste... Quoi qu'il en soit des intentions de son auteur, il faut cinquante ans après, le reformuler : "Interdit de ne pas interdire", telle semble être la devise des nouveaux gouvernants. (D'un certain point de vue, c'est la même chose, mais en pire.)

J'ai écrit hier sur Twitter : "Les gens du gouvernement, j'emploie à dessein une expression laide, n'ont que deux façons d'agir : créer des impôts, inventer de nouveaux règlements." Il aurait fallu écrire, et on me le fait remarquer à juste titre : inventer de nouvelles interdictions. - On connaît la formule de Clemenceau : "Quand je veux enterrer un problème, je crée une commission." Macron et compagnie, tous ces gens qui veulent diriger le réel avant de penser à le regarder, le comprendre et à s’y adapter, sont dans le registre : "Quand je rencontre un problème, je crée une interdiction et/ou un impôt." Direct ou indirect pour l’impôt, mais le mouvement des Gilets Jaunes est là pour montrer que beaucoup de Français ne voient pas dans cette nuance matière à se calmer. 


Le problème bien sûr à terme, en tout cas à court terme, étant que, si telle est leur seule façon d’appréhender des difficultés politiques, plus la révolte continuera, et plus ils attaqueront nos libertés. Ce qui bien sûr ne veut pas dire qu’il faille les laisser gouverner comme ils l’entendent…