lundi 25 mars 2019

Une vidéo pour citation.



Tout cela est très intéressant - hélas… 

J’ajouterai à ce que dit Mme Pivet à la fin de cette vidéo, la remarque suivante : 

 - si, comme elle le soutient, le corps sexué, déconnecté par l’idéologie du genre de tout le reste de l’identité, est ce sur quoi jeunes garçons et jeunes filles se rabattent, parce que finalement c’est tout ce qui leur reste de concret sur quoi s’appuyer en une période qui veut si fortement dissocier nature et culture (en détruisant les deux), 

(il ne faut pas hésiter ici à naviguer conceptuellement entre Lénine - "l'éternel retour du concret" - et M. Foucault, eh oui, le corps comme affirmation politique...)

  - si donc cela aboutit, comme le dit Esther Pivet, à ce que jeunes garçons et jeunes filles survalorisent ostensiblement leurs caractères sexuels les plus primaires et évidents - ce que l’on observe effectivement assez régulièrement dans la vie quotidienne -, 

alors cela renforce les idéologues du genre dans leur combat : en 2019, les stéréotypes persistent, malgré tous nos efforts ! Il faut donc en faire encore plus ! Le patriarcat n’est donc pas mort ! Etc. C’est le même état d’esprit qu’à l’UE (il faut plus d’Europe pour que les gens finissent par comprendre que l’Europe est mieux que tout), le même état d’esprit que sous les régimes communistes, qui n’étaient jamais assez communistes. Et il faut lutter plus encore contre l’islamophobie, que des attentats soient commis par ou contre des musulmans…

Sur ce dernier exemple ceci dit, si j’ai déjà souligné souvent ici les rapports paradoxaux entre théorie du genre (qui nie le corps sexué) et des aspects de la théologie sexuelle musulmane (qui absolutise le corps sexué), il faut reconnaître par contre que les musulmans et les islamistes, quand ils ne jouent pas les faux culs sur l’islamophobie, ne tombent pas dans ce travers et cette perversité : ils demandent, plus ou moins gentiment et poliment, aux chiens d’infidèles, de se convertir à ce qu’il estiment être la seule vraie religion. On peut discuter de ce dernier point, on peut discuter des moyens employés, mais la logique d’ensemble en tout cas est claire et franche.  


A demain, si Dieu le veut !