Vialatte, grammaire et mélancolie...
(Dans cet univers de brutes, les trois mots paraissent désuets…)
"Les villes sont posées sur le globe comme des lampes qui éclairent dans la nuit. Elles jalonnent de points lumineux l’itinéraire des bombardiers."
"L’homme n’est pas à l’aise sur la Terre. Il s’y tourne et il s’y retourne comme sur un lit de douleur."
"La vie se passe aujourd’hui à regarder, d’une main, mourir lentement ses amis, d’un cancer généralisé, et attraper de l’autre un autobus en marche. Ils meurent lentement et on les enterre vite."
"Il n’y a que les fleurs et la grammaire."
"La grammaire est une belle personne, un peu sèche, un peu tatillonne, un peu osseuse, un peu chameau, mais enfin, pour un jeune homme pauvre et qui n’a pas trop d’ambition, c’est un parti qui mérite le coup d’oeil."
(Cette sélection est le fait de C. Dantzig dans son intéressante préface à l’édition des Chroniques de La Montagne chez « Bouquins ».)
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