mercredi 30 août 2006

Explosante-fixe.

Décidément, ça tombe comme à Gravelotte dans le milieu de l'art lyrique. Après Elisabeth "Crème pour la peau" Schwarzkopf, voilà que l'on apprend le décès de Léopold Simoneau

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(un peu une gueule de conseiller de la Maison Blanche, quand même), quelques années après que son grand rival (pour qui je confesse ma préférence, mais c'est à un tel niveau) Anton Dermota

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(un peu une gueule qui vous veut du bien, quand même) eut rendu les armes.


Simoneau a, quant à ses enregistrements, préféré la qualité à la quantité. On cite souvent son Ferrando du Cosi fan tutte de Karajan en exemple, je recommanderais, plutôt et de surcroît, son extraordinaire Ottavio dans le Don Giovanni de Mitropoulos, Allah le bénisse, à Salzbourg en 1956, dont la seule distribution donne le vertige à l'amateur d'opéra :

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Après tout, autant que les derniers représentants du sacerdoce et de la beauté artistiques laissent la place. Ils sont de toutes façons sans descendance. Ou, pour le dire dans l'autre sens : quand la "civilisation occidentale" produisait (en même temps que Auschwitz et Hiroshima, CERTES) des Grümmer, Siepi, Frick, Della Casa..., elle avait de quoi susciter le respect, de soi-même et des autres.

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J'aime bien cette photo, on voit qu'il faisait beau ce jour-là.

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Jusqu'ici tout va bien !

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