samedi 3 février 2007

Démocratie, sadisme, masochisme (ou : pourquoi Jean-Marie Le Pen et moi-même avons déjà perdu).

"Un moment historique pour la France" - ainsi s'est exprimé le premier ministre au sujet de l'interdiction de fumer dans les lieux publics. Il s'agit en l'occurrence d'une légère erreur : le "moment historique" n'est pas la loi elle-même, mais l'absence de réactions des gens à une pareille mesure. "On râle, mais on obéit", titrait (je cite de mémoire) le Parisien. Il n'y a plus qu'en votant - et encore, rendez-vous dans trois mois - que les Français aient un peu de courage. Finalement, que Nicolas Sarkozy ou Ségolène Royal parachèvent leur évolution en esclaves-citoyens-fiers-de-l'être (un peu plus esclaves chez le premier, un peu plus citoyens (mettez des guillemets si ça vous chante...) chez la deuxième, mais bon, la distinction reste subtile), et qu'on n'en parle plus.


bunuel-098


Même la perspective d'un gros vote Le Pen semble d'un coup bien dérisoire et inutile. S'ils aiment la schlague, après tout, ce n'est pas par une petite révolte électorale tous les cinq ans que les Français vont parvenir à s'en dégoûter. Ach, sans doute faut-il faut laisser les gens à leur bonheur. Bonne bourre, donc !


bunuel-0992


Il est vrai qu'après réflexion, un doute peut apparaître - valait-il la peine de sacrifier son honneur et son égoïsme naturel au phallus de la collectivité ?


bunuel-099


A chacun sa réponse... En ce qui me concerne, j'ai arrêté de fumer, sauf exceptions festives, il y a des années, par manque d'argent. Si vous voulez me voir appliquer mes propres principes, envoyez des dons, pour les cigarettes (enfin, plutôt pour pipe ou cigares), et pour les amendes. Merci d'avance !

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