Tous dans la même galère.
"Se rappeler combien l'univers est beau est, à en croire les sots, se rendre coupable d'anthropomorphisme. Mais comment ne pas l'admirer ? C'est, en réalité, une forme d'humanisme. Les cieux racontent la gloire de Dieu ; leur étendue manifeste la puissance de ses mains et suscite en nous un incoercible besoin de beauté. Le premier à le dire [?], berger de son état, fut roi d'Israël : il s'appelait David. Ses psaumes traduisent la plus belle de toutes les poésies, celle de l'univers qu'on est en droit d'aimer, lui, sa structure et/ou son auteur. D'où le mot de Voltaire : « Que Dieu existe ? la belle affaire ! N'importe qui est capable de s'en rendre compte, mais qu'il s'intéresse à moi, là est la véritable question et j'ai peine à le croire... » Cette phrase (...) m'a souvent fait penser cum grano salis que Voltaire est le plus grand théologien chrétien du XVIIIe siècle en même temps que son plus grand écrivain. Aujourd'hui la grande terre de spiritualité est peut-être l'Inde, car ceux qui y habitent savent contempler l'univers."
(P. Chaunu (avec E. Mension-Rigau), Danse avec l'histoire, Fallois, 1997, p. 43.)
"La vie future sera la répétition de la vie terrestre, sauf que tout le monde restera jeune, la maladie et la mort seront inconnues, et nul ne se mariera ni ne sera donné en mariage."
Mythe Andaman cité par C. Lévi-Strauss (d'après E. H. Man) dans Les structures élémentaires de la parenté, Mouton, 2e édition, 1967, p. 525.)
C'était la minute dominicale de paix, avant que de repartir vers de nouvelles aventures polémiques. Bonne vie à tous !
Libellés : Chaunu, Dieu et mon droit, Lévi-Strauss, Sutpen, Voltaire, Weegee
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