dimanche 8 août 2010

"Dieu..."

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Bruno Cremer, c'est en premier lieu le souvenir de cette scène située ici, à la 7e minute, quand le Jules Bonnot qu'il interprète se montre, au cours d'un cambriolage nocturne, d'une rigueur morale inattendue :





Un bref coup d'oeil à sa filmographie montre l'existence de deux pôles, entre l'anarchie, donc, et l'ordre, militaire notamment (Schoendoerffer, Coutard).


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S'il y a donc une certaine logique à ce qu'il ait fini par devenir une grande incarnation de Maigret, ce représentant de la loi qui n'a de cesse de dépasser l'ordre juridique pour tenter de trouver quelque raison au désordre humain, il n'est pas étonnant non plus que l'autre souvenir qui vienne tout de suite à l'esprit à l'annonce de son décès, soit l'ambiance du film prophétique de Brisseau, De bruit et de fureur, qui décrivait et annonçait la naissance d'un nouveau rapport à la loi.


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Le paradoxe étant que si Bruno Cremer était dans ce film et dans d'autres d'une intense et impressionnante force dramatique, ce sont finalement les termes de charme et de légèreté qui s'imposent pour le décrire : le charme et la légèreté des acteurs de poids, de ceux qui ne donnent pas toujours l'impression d'avoir quelque chose à prouver, de ceux qui, au contraire, donnaient toujours l'impression d'avoir le temps de jouer.

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