Là encore, il ne s'agit pas de « gauche » ou de « droite ».
"La question de l’identité est-elle un «faux débat» comme le suggère Xavier Bertrand ou une angoisse réelle qui traverse la société française ?
- Il faut un certain culot pour décréter que la question identitaire est un faux débat, alors qu’elle canalise une angoisse de dépossession partout présente en Occident, et qui transforme en profondeur la vie politique. Qu’on le veuille ou non, la peur de devenir étranger chez soi hante notre époque et elle n’a rien d’une panique identitaire, pour reprendre le dernier slogan à la mode qu’on veut nous faire prendre pour un concept. Elle est fondée. Une certaine sociologie militante entend pourtant faire barrage au réel : pour elle, la question identitaire ne serait qu’une thématique propre à l’extrême droite, comme on le dit dans la novlangue progressiste. Autrement dit, celui qui aborde cette question ne s’intéresse pas aux inquiétudes qui façonnent la société contemporaine non plus qu’aux effets terribles de la décomposition culturelle d’une communauté politique : il signe son allégeance au camp des proscrits, ceux dont on ne parle qu’en nous mettant en garde contre eux. Il faut pourtant revenir aux choses simples : une société qui voit ses grands symboles historiques discrédités, qui pousse l’hétérogénéité identitaire jusqu’à l’éclatement culturel, qui voit ses mœurs moquées et même agressées, qui connaît une mutation démographique significative, qui voit ses frontières moquées, qui voit sa souveraineté de plus en plus corsetée, est en droit de se questionner sur son identité et sur les transformations de ce qu’on appellera son être historique. Le système médiatique est parvenu à neutraliser politiquement cette question ces derniers mois, à la chasser de la présidentielle, mais elle resurgira. En fait, elle resurgit déjà."
M. Bock-Coté.
- Il faut un certain culot pour décréter que la question identitaire est un faux débat, alors qu’elle canalise une angoisse de dépossession partout présente en Occident, et qui transforme en profondeur la vie politique. Qu’on le veuille ou non, la peur de devenir étranger chez soi hante notre époque et elle n’a rien d’une panique identitaire, pour reprendre le dernier slogan à la mode qu’on veut nous faire prendre pour un concept. Elle est fondée. Une certaine sociologie militante entend pourtant faire barrage au réel : pour elle, la question identitaire ne serait qu’une thématique propre à l’extrême droite, comme on le dit dans la novlangue progressiste. Autrement dit, celui qui aborde cette question ne s’intéresse pas aux inquiétudes qui façonnent la société contemporaine non plus qu’aux effets terribles de la décomposition culturelle d’une communauté politique : il signe son allégeance au camp des proscrits, ceux dont on ne parle qu’en nous mettant en garde contre eux. Il faut pourtant revenir aux choses simples : une société qui voit ses grands symboles historiques discrédités, qui pousse l’hétérogénéité identitaire jusqu’à l’éclatement culturel, qui voit ses mœurs moquées et même agressées, qui connaît une mutation démographique significative, qui voit ses frontières moquées, qui voit sa souveraineté de plus en plus corsetée, est en droit de se questionner sur son identité et sur les transformations de ce qu’on appellera son être historique. Le système médiatique est parvenu à neutraliser politiquement cette question ces derniers mois, à la chasser de la présidentielle, mais elle resurgira. En fait, elle resurgit déjà."
M. Bock-Coté.
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