samedi 14 octobre 2017

"Nous ne le savons que trop."

Pardon pour la mise en page et la présentation... Le lien (cela vient d'un autre site, L'homme nouveau, qui demande à être cité, dont acte) : http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2016/11/11/patrick-buisson-il-est-temps-de-refermer-le-cycle-des-lumieres.html#.WdhnbF87IHU.twitter

La citation : 

"Le phénomène de déchristianisation propre à notre modernité et au développement du mythe du progrès n’a été rien d’autre, à bien l’examiner, qu’un christianisme inversé. Il a correspondu à ce moment de l’histoire – la sécularisation – où les grands thèmes théologiques ont été non pas abandonnés mais retranscrits sous une forme profane. De ce point de vue, il est parfaitement exact de dire que capitalisme et communisme qui se disputent le monopole de l’idéologie du progrès depuis le XIXe siècle, relèvent d’idées chrétiennes ramenées sur terre, de ces « idées chrétiennes devenues folles » dont parlait Chesterton. D’un côté, la prédestination protestante. De l’autre, le déterminisme marxiste. D’une part, l’obéissance à la volonté divine jusqu’à la négation de la liberté humaine. D’autre part, l’amour de l’homme jusqu’à la mort de Dieu. La ruine de ces deux idéologies à la fois rivales et jumelles laisse le champ libre à une politique de l’espérance. Le grand mystère chrétien laïcisé, désormais libéré de ces derniers avatars, se trouve disponible pour une autre incarnation, une autre aventure. Régis Debray notait que le fait majeur de la fin du XXe siècle aura été « la fin de la politique comme religion et le retour de la religion comme politique ». C’est vrai pour l’islam et nous ne le savons que trop. En France comme dans les pays qui formaient jadis la chrétienté, un État théologico-politique n’est nullement souhaitable. Mais nous disposons en revanche d’un patrimoine historique et spirituel dont peuvent renaître les déterminants directs de l’établissement. En d’autres termes, une politique de civilisation répondant à la volonté, de plus en plus manifeste, du peuple français, de retrouver en partage un monde commun de valeurs, de signes et de symboles qui ne demande qu’à resurgir à la faveur des épreuves présentes et des épreuves à venir."



"Le cycle ouvert par les Lumières est en train de se refermer. Nous ne sommes qu’à l’aurore d’une nouvelle ère et nous voudrions déjà cueillir les fruits de la maturité. En fait, nous ne supportons pas l’idée que ces grandes questions de civilisation ne reçoivent pas de réponse dans la temporalité qui est celle de nos vies humaines."





Patrick Buisson a parfaitement raison sur ce dernier point, un peu d'humilité dans notre gueule - et c'est pour ça que ceux qui poursuivent un but et qui acceptent de ne pas le voir réalisé de leur vivant ont un avantage sur les prétentieux qui ne se résolvent pas à ne pas voir leur action couronnée de succès. La gauche d'esprit messianico-marxiste a besoin d'un messie : le prolétariat, les pédés, les migrants, les femmes, etc., cela lui donne un but. - Mais de notre côté, il y a quelque chose de rationnel dans l'évaluation de nos chances de succès qui nous ramène à une forme de croyance - la difficulté pour les chrétiens résidant dans le fait que leur Messie est déjà venu.