lundi 23 avril 2018

La culture, c'est ce qui reste quand on a tout oublié.

En réalité, comme on peut le lire en creux dans ces propos de Renaud Camus (https://www.facebook.com/renaud.camus.16/posts/1492301604226648"), la culture est plus vulnérable que l'art et les humanités, eux-mêmes plus vulnérables que la religion. La culture, c'est ce qui peut se gommer. Mais c'est aussi, thème de la citation du jour, ce qu'il faut gommer : 

"La culture est étroitement liée à la phase bourgeoise de l’histoire des sociétés occidentales, en gros entre la fin du XVIIIe siècle et celle du XXe ; et s’il faut des dates emblématiques, nécessairement approximatives, disons 1789-1968. Hegel avait bien vu qu’elle était déjà un substitut au monde de l’art et des humanités, dont l’idéal était l’homme accompli plutôt que l’homme cultivé. La culture, c’est déjà du second degré, dans la relation avec l’art et avec la pensée. Mais en régime de Dictature de la petite bourgeoisie, la culture est un reproche permanent, un relief karstique du monde détruit : elle doit disparaître. Elle doit d’autant plus disparaître que, comme j’aime à le dire, jamais un peuple qui connaît ses classiques n’accepterait d’être mené sans rechigner dans les poubelles de l’histoire. L’hébétude est indispensable au génocide par substitution. D’où La Grande Déculturation, par le truchement de l’enseignement de l’oubli (l’École), de l’imbécilisation de masse (la télévision, les médias), de la drogue (dont il n’est pas indifférent que le trafic soit déjà entièrement entre les mains de l’Occupant)). Dans le même temps que l’École enseigne aux remplacés la haine de soi, et donc la soumission, elle enseigne aux remplaçants la haine de l’autre, des Français, des indigènes européens, des blancs."