vendredi 5 octobre 2018

Chez ces gens-là, on ne rit pas, monsieur, on ne rit pas.

Suite des propos de P. Manent : 

"[L’] opposition mécanique entre nature et culture nous empêche précisément d’accéder au propre de l’homme. Bien sûr l’homme est nature, par exemple il est naturellement produit, si j’ose dire, en deux versions, homme et femme, mais cette division naturelle est élaborée, institutionnalisée, c’est à nous de donner une certaine forme à la relation entre les deux sexes. La nature humaine se concrétise nécessairement sous une forme particulière, qui varie avec les sociétés, civilisations, religions. La « galanterie française », par exemple, est propre à notre culture, et elle est très distinctive. Voyez comme elle rend perplexe nos amis américains ! (…)

L’obsession des idées claires nous aveugle. La nature et la convention sont nécessairement mêlées dans la vie réelle. Notre nature nous porte, et parfois nous emporte, elle nous donne la direction et l’horizon, mais c’est notre liberté instruite par l’expérience et guidée par la raison qui lui donne forme concrète."


J’ajouterai, plus en prolongement de ce que je racontais hier que de cette citation, qu’il y a un autre point commun entre les « tout est construction sociale » et les « tout est construction divine » : leur manque d’humour. L’esprit de parti en lui-même ne prédispose déjà pas à la poilade, mais les LGBT comme les musulmans sérieux éprouvent manifestement une crainte crispée du rire, qui ne fait qu’ajouter bien sûr à leur ridicule, qui surtout devrait donner à toute personne un peu douée de bon sens, même si elle n’a pas connu les militantismes ascétiques des années 70, de se méfier, non seulement des idées de ces gens-là, mais aussi et surtout du fait qu’ils veulent les imposer à tous.