Lors des événements de Pologne de 1981, Jean-Pierre Voyer écrit à Pierre Bourdieu.
"Pute intellectuelle Bourdieu, Collège de France.
Paris, 24 décembre 1981.
Crevard,
il est tout à fait normal qu’un enculé intellectuel ordinaire comme toi s’adresse au gouvernement et pense que « la seule action possible pour un citoyen français ordinaire passe par le gouvernement français ».
Il est tout à fait normal, dans un monde où on trouve de la bière pression en bouteille, que l’on trouve aussi des « intellectuels libres » qui soient payés par l’État pour penser.
Il est tout à fait normal que les cloportes de ton espèce se mettent à grouiller avec la C.F.D.T. en de telles situation, afin d’organiser l’impuissance solidaire car le gouvernement leur a délégué en la matière une parcelle de son pouvoir.
Il est heureux que, périodiquement, les gouvernements soient rappelés à l’ordre par quelque chose de plus redoutable que toi et tes pairs qui redoutez trop de choses pour être redoutés et qui en respectez trop pour être respectés. (…)
Oberdada Hegelsturmfürhrer Voyer."
Ceci en réponse à une tribune de Bourdieu dans « Libéramerde », au cours de laquelle il estimait ne rien trouver d’anormal de s’adresser au gouvernement français pour qu’il demande des explications au gouvernement polonais : "nous avons des droits sur [notre gouvernement]." - Dans tes rêves ! J.-P. Voyer répond ailleurs :
"Une manière d’aider les Polonais est d’attaquer ici tous ces salauds [gouvernement et putes intellectuelles, justement]. En attendant ce sont les Polonais qui nous vengent de l’ordure socialeuse et degaucheuse française en jetant le discrédit et la discorde sur ses rangs. Pour l’instant, ce sont donc les Polonais qui viennent à notre secours. Notre dette envers eux s’alourdit encore. (…)
Les États sont les gardiens de l’impuissance de leurs populations à se secourir mutuellement et doivent par conséquent figurer spectaculairement cette impuissance [les putes intellectuelles les y aident…]. La puissance ne s’acquiert qu’en combattant ces États et combattre ces États est déjà immédiatement se secourir mutuellement."
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