Jean-Pierre Voyer, 1982.
"En demeurant pauvres, les pauvres ne font de tort qu’à eux-mêmes. Donc personne ne viendra à leur secours, personne ne les fera riches à leur place. Donc, si les pauvres deviennent riches, il ne le devront qu’à eux-mêmes. Des générations de putes intellectuelles ont voulu et veulent encore faire de cette simple vérité mise en évidence par Marx un prétendu messianisme d’une prétendue classe élue. Imbéciles. Si les pauvres se révoltent, c’est seulement parce qu’ils sont pauvres. Rien ne prouve d’ailleurs que les pauvres puissent devenir riches un jour. Mais en revanche il est certain, puisque les pauvres se révoltent depuis plusieurs millénaires, qu’ils se révolteront tant qu’ils seront pauvres. L’histoire récente prouve également que tout adoucissement apparent de leur pauvreté les incite à la révolte car les hommes sont séparés par la communication et tout accroissement de la communication telle qu’elle existe constitue un accroissement de leur séparation. Aujourd’hui les pauvres sont pauvres au milieu d’un océan de richesse, le spectateur est toujours seul mais au milieu d’un océan de communication. La richesse et elle seule est donc messianique. Or la bourgeoisie a pour but la richesse infinie. Voilà un malheur de la pensée bourgeoise. En attendant, les pauvres sont punis exactement par où ils pèchent, par leur pauvreté. Il y a donc une justice dans ce monde."
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