vendredi 28 juillet 2006

"La religion, dont la liberté est une forme."

Si, comme j'espère pouvoir un jour le démontrer précisément, clouant ainsi le bec à tous les Marcel Gauchet du monde (et Dieu sait qu'il y en a !), les religions sont phénomènes sociaux, c'est-à-dire collectifs (et ne peuvent donc pas devenir pur et simple "choix individuel et privé"), l'intégrisme, cela ne veut pas dire grand-chose : c'est une configuration sociale (et donc aussi "politique", "économique", etc., choisissez vos termes) différente dans sa composition, mais pas dans sa nature, d'autres configurations sociales religieuses "modérées", "tolérantes", "oecuméniques"...

Ce qui n'empêche pas des intégristes d'exister et de se croire en toute bonne foi inspirés uniquement par Dieu.


(Ceci en réponse à des articles que j'ai pu lire récemment, sur le thème : les racines du Hezbollah sont-elles religieuses ou politiques ? et donc en fond : peut-on ou non discuter avec ces gens-là ?)


Le lendemain.
D'éminents islamologues l'ont peut-être déjà expliqué depuis longtemps ; je ne serais pas étonné quoi qu'il en soit que parmi les islamistes, les intégristes, les fondamentalistes, etc., il y ait une proportion non négligeable de non islamistes, voire d'athées ou d'agnostiques. De même que qui voulait lutter contre le capitalisme durant le XXè siècle, notamment dans le Tiers-Monde, se résolvait, pour des raisons d'efficacité, au moins à court terme, à s'acoquiner avec le PC de l'endroit, de même il est fort tentant aujourd'hui pour les combattants anti-américains (prenons un terme large et point trop discutable) de rallier des mouvements tels que le Hamas ou le Hezbollah.

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