Piqué chez le voisin.
En l'occurrence M. Statler :
"Je lisais dans le Courrier international numéro 828, la chose suivante :
"Le 10 mai dernier la Fed, la banque centrale américaine, a relevé ses taux directeurs. Wall Street a chancelé et les marchés d'actions dans les économies émergentes ont carrément plongé. (...)
Certes l'économie américaine reste la première au monde et l'évolution des taux d'intérêts américains touche l'ensemble du système financier. Mais au cœur de cette histoire se tapit quelque chose de très sombre – l'industrie des fonds spéculatifs. Face à ces seigneurs de l'apocalypse, qui ont la capacité de provoquer le prochain krach, nul ne sait quoi faire."
En lisant cela j'ai pensé aux colonels Qiao Liang et Wang Xiangsui (La guerre hors limites, Payot-Rivages, 2003) :
"Depuis qu'ils ont vécu la crise financière de l'Asie du Sud-Est, personne d'autre que les asiatiques n'a été autant affecté par la guerre financière. A vrai dire ils n'ont pas été seulement affectés mais véritablement laminés ! Une offensive financière surprise, volontairement planifiée et lancée par les détenteurs de capitaux flottants internationaux, a abouti à envoyer au tapis des pays que peu de temps auparavant le monde affublait du titre de "petits tigres" et de "petits dragons". (...) Les pertes causées par ce chaos prolongé ne sont pas inférieures aux pertes produites par une guerre régionale, et le mal fait au corps social est même encore plus grave que celui qu'aurait engendré une guerre régionale. Ce fut la première guerre menée par des organisations non-étatiques pour attaquer des pays souverains sans la force armée. (...)
L'attitude et la méthode adoptées par les Américains dans le traitement de la crise financière asiatique ont été un secret étroitement gardé. Quand la tempête éclata, les États-Unis s'opposèrent immédiatement à la proposition japonnaise de créer un fonds monétaire asiatique ; ils soutinrent la mise en place d'un plan de sauvetage soumis à conditions par l'intermédiaire du FMI dont ils sont l'un des principaux actionnaires, dans l'intention de forcer les pays asiatiques à accepter la politique de libéralisation économique dont ils étaient les promoteurs. Ainsi, ils posèrent comme condition à l'attribution par le FMI d'un prêt de 55 milliards de dollars à la Corée l'ouverture totale de son marché, offrant aux capitaux américains l'occasion de racheter des entreprises coréennes à des prix dérisoirement bas. Exiger, par ces méthodes de gangster, l'ouverture de marchés ou l'exclusion d'autres pays de ces marchés au profit des pays développés conduits par les États Unis s'apparente à une forme déguisée d'occupation économique"."
"Démocratie", "guerre" - les mots ne veulent plus dire grand-chose. Benoît XVI sur ce point ne me contredira pas.
"Je lisais dans le Courrier international numéro 828, la chose suivante :
"Le 10 mai dernier la Fed, la banque centrale américaine, a relevé ses taux directeurs. Wall Street a chancelé et les marchés d'actions dans les économies émergentes ont carrément plongé. (...)
Certes l'économie américaine reste la première au monde et l'évolution des taux d'intérêts américains touche l'ensemble du système financier. Mais au cœur de cette histoire se tapit quelque chose de très sombre – l'industrie des fonds spéculatifs. Face à ces seigneurs de l'apocalypse, qui ont la capacité de provoquer le prochain krach, nul ne sait quoi faire."
En lisant cela j'ai pensé aux colonels Qiao Liang et Wang Xiangsui (La guerre hors limites, Payot-Rivages, 2003) :
"Depuis qu'ils ont vécu la crise financière de l'Asie du Sud-Est, personne d'autre que les asiatiques n'a été autant affecté par la guerre financière. A vrai dire ils n'ont pas été seulement affectés mais véritablement laminés ! Une offensive financière surprise, volontairement planifiée et lancée par les détenteurs de capitaux flottants internationaux, a abouti à envoyer au tapis des pays que peu de temps auparavant le monde affublait du titre de "petits tigres" et de "petits dragons". (...) Les pertes causées par ce chaos prolongé ne sont pas inférieures aux pertes produites par une guerre régionale, et le mal fait au corps social est même encore plus grave que celui qu'aurait engendré une guerre régionale. Ce fut la première guerre menée par des organisations non-étatiques pour attaquer des pays souverains sans la force armée. (...)
L'attitude et la méthode adoptées par les Américains dans le traitement de la crise financière asiatique ont été un secret étroitement gardé. Quand la tempête éclata, les États-Unis s'opposèrent immédiatement à la proposition japonnaise de créer un fonds monétaire asiatique ; ils soutinrent la mise en place d'un plan de sauvetage soumis à conditions par l'intermédiaire du FMI dont ils sont l'un des principaux actionnaires, dans l'intention de forcer les pays asiatiques à accepter la politique de libéralisation économique dont ils étaient les promoteurs. Ainsi, ils posèrent comme condition à l'attribution par le FMI d'un prêt de 55 milliards de dollars à la Corée l'ouverture totale de son marché, offrant aux capitaux américains l'occasion de racheter des entreprises coréennes à des prix dérisoirement bas. Exiger, par ces méthodes de gangster, l'ouverture de marchés ou l'exclusion d'autres pays de ces marchés au profit des pays développés conduits par les États Unis s'apparente à une forme déguisée d'occupation économique"."
"Démocratie", "guerre" - les mots ne veulent plus dire grand-chose. Benoît XVI sur ce point ne me contredira pas.
Libellés : balp, Benoit XVI
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