"L'honneur commande..."
Arrivé tard, le cinéma a fait semblant, magnifiquement semblant, d'exister. Art holiste s'il en fut dans un monde individualiste - d'où la fortune ambiguë du Hollywood classique et de son assomption par la France sous le concept de « politique des auteurs »-, il répéta à son échelle l'histoire de l'art. Griffith a tout dit, tout filmé, il fallait « juste » à ses continuateurs montrer un peu différemment ce qu'il avait montré - "montrer le fond de la mer, et non le décrire", cette définition du cinéma par André Bazin n'eut jamais la moindre rivale -, jusqu'à ce que, de nos jours, il n'y ait plus grand-chose à expliciter.
Ou jusqu'à ce que tout doive être de nouveau explicité - par qui ? comment ?
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