"La drogue est de gauche, l'alcool est de droite",
disait P. Cormary dans le temps. Ce à quoi il lui fut répondu que les militants CGT levaient le coude à qui mieux mieux. Ce à quoi un soralien répondrait que tout cela prouve qu'ils sont « droite des valeurs »...
Bref : je repensais à ce petit débat en tombant sur cette phrase de Muray (j'ai bientôt fini le livre, rassurez-vous...) :
"…ou comme tout militantisme fait advenir hallucinatoirement à la place du monde présent ce fantôme des fantômes qu'est l'« avenir »…"
phrase qui fait tout de même nettement ressortir la nature fantasmatique de l'avenir, dans la bouche de ceux qui en parlent. Le Paradis sur terre, quoi. Et pendant que je suis sur cette terre, tant qu'à faire. Ce doit être un droit de l'homme.
Puisqu'on parle de fantasmes, et que cela m'a fait songer à la prophétie d'Aragon : "La femme est l'avenir de l'homme", j'en profite pour noter, toujours d'après Muray, que la silhouette de la femme fragile, vierge, innocente, souvent morte jeune et revenant sous forme de fantôme bienveillant (romantiques allemands, Nerval, préraphaélites...), apparaît au XIXe au même moment que les mouvements d'« égalités des droits » surgissent. Les plus rêveurs et les plus fragiles des écrivains poétisent immédiatement, pour reprendre l'expression de Flaubert, la femme, afin de ne plus affronter les femmes. Lesquelles, comme en ce moment, sentent le champ libre et l'investissent, non sans continuer à râler sur la « domination masculine », vous connaissez le sketch. L'intéressant est sa généalogie.
Bref : je repensais à ce petit débat en tombant sur cette phrase de Muray (j'ai bientôt fini le livre, rassurez-vous...) :
"…ou comme tout militantisme fait advenir hallucinatoirement à la place du monde présent ce fantôme des fantômes qu'est l'« avenir »…"
phrase qui fait tout de même nettement ressortir la nature fantasmatique de l'avenir, dans la bouche de ceux qui en parlent. Le Paradis sur terre, quoi. Et pendant que je suis sur cette terre, tant qu'à faire. Ce doit être un droit de l'homme.
Puisqu'on parle de fantasmes, et que cela m'a fait songer à la prophétie d'Aragon : "La femme est l'avenir de l'homme", j'en profite pour noter, toujours d'après Muray, que la silhouette de la femme fragile, vierge, innocente, souvent morte jeune et revenant sous forme de fantôme bienveillant (romantiques allemands, Nerval, préraphaélites...), apparaît au XIXe au même moment que les mouvements d'« égalités des droits » surgissent. Les plus rêveurs et les plus fragiles des écrivains poétisent immédiatement, pour reprendre l'expression de Flaubert, la femme, afin de ne plus affronter les femmes. Lesquelles, comme en ce moment, sentent le champ libre et l'investissent, non sans continuer à râler sur la « domination masculine », vous connaissez le sketch. L'intéressant est sa généalogie.
<< Home