"L'arrivée, la plus massive possible, de ces Français de demain..."
Je ne vais pas m'abaisser jusqu'à m'attaquer à Yann Moix, je cite cette phrase comme un parfait exemple de contradiction interne : plus l'arrivée de ces Français de demain sera massive, et moins il sera facile, ni même possible, d'en faire des Français. Comme l'écrivait J. Rochedy, on peut intégrer (ou assimiler, ou acculturer, etc.) des individus, on ne peut pas le faire pour un peuple.
Et bien sûr, lorsqu'on décrit à des gens qui pensent comme Moix ce que cela peut vouloir dire "être français", ils nous répondent à la fois que c'est de la merde et que nous sommes bloqués dans une identité rêvée, construite, qui n'a jamais vraiment existé, autre contradiction. (L'édito du dernier numéro de L'incorrect relève avec à-propos d'autres paralogismes de ce type.) Ce à quoi il nous reste à répondre : si être Français est à la fois nul et fictif, pourquoi espérer que ces migrants le deviennent ? Etc.
Et bien sûr, lorsqu'on décrit à des gens qui pensent comme Moix ce que cela peut vouloir dire "être français", ils nous répondent à la fois que c'est de la merde et que nous sommes bloqués dans une identité rêvée, construite, qui n'a jamais vraiment existé, autre contradiction. (L'édito du dernier numéro de L'incorrect relève avec à-propos d'autres paralogismes de ce type.) Ce à quoi il nous reste à répondre : si être Français est à la fois nul et fictif, pourquoi espérer que ces migrants le deviennent ? Etc.
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