"Ce qui est dit doit être fait..." - "On laisse tourner le monde à l'envers..."
"J’ai été, en 1936, le plus jeune chef politique de l’Europe.
A vingt-neuf ans, j’avais fait frémir mon pays jusque dans ses fibres les plus secrètes. Des centaines de milliers d’hommes, de femmes, de jeunes gens, de jeunes filles me suivaient avec une foi et une passion totales. J’avais fait pénétrer en ouragan au parlement belge des dizaines de députés et de sénateurs. Je pouvais être ministre : je n’avais qu’à dire un mot, à entrer dans le jeu des partis.
J’ai préféré poursuivre, hors du bourbier officiel, le dur combat de l’ordre, de la justice, de la propreté, parce que j’étais possédé par un idéal qui n’admettait ni les compromissions ni les partages.
Je voulais débarrasser mon pays de la domination dictatoriale des forces d’argent qui corrompaient le pouvoir, faussaient les institutions, souillaient les consciences, ruinaient l’économie et le travail. Au régime anarchique des vieux partis, tous avilis par de lépreux scandales politico-financiers, je voulais substituer, légalement, un État fort et libre, ordonné, responsable, représentatif des énergies véritables du peuple.
Il ne s’agissait là ni de tyrannie ni de « fascisme ». Il s’agissait de bon sens."
Incipit de La campagne de Russie, de Tintin. Pardon, de Hergé. - OK, de Léon Degrelle.
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