vendredi 7 septembre 2018

Ton quenelleur, c'est moi qui vais le queneller...

Complément du précédent. Je n’ai pas beaucoup argumenté hier sur ce que je pouvais lire dans l’Ancien Testament, y trouver de fondateur de notre culture, y voir comme liens avec le Nouveau. D’une façon générale, de la Genèse à l’histoire de David et Goliath en passant par les démêlés de tous, Dieu compris, avec les femmes, leur intelligence et leur mauvaise humeur, il y a de quoi faire. Sur les liens entre l’Ancien et le Nouveau Testament, voici deux citations, l’une allant dans le sens d’Alain Soral, l’autre dans le mien, deux textes très proches l’un de l’autre dans la Bible. (Je laisse par ailleurs de côté le fait qu’après la sortie d’Égypte les Juifs génocident à tour de bras une bonne partie des peuples qu’ils rencontrent, Dieu leur enjoignant explicitement de ne pas laisser le moindre survivant derrière eux : je sais que cela n’est pas niable, je dis juste que ce n’est pas tout.)

Isaïe se fait l’interprète de Dieu : 

"Ton querelleur, c’est moi qui vais le quereller ; 
tes fils, c’est moi qui vais les sauver. 
Je ferai manger à tes oppresseurs leur propre chair, 
ils s’enivreront de leur propre sang, 
comme d’un vin giclant du pressoir ; 
et tous les êtres de chair sauront que celui qui te sauve, 
c’est moi, le Seigneur, 
que celui qui te rachète, 
c’est l’indomptable de Jacob !"

(Isaïe, 49 ; 26)


Quelques lignes plus loin (je signale, et ce n’est peut-être pas inintéressant dans notre contexte, que l’expression "rendre son visage dur", que vous allez rencontrer, signifie que l’on a pris une résolution définitive) : 

"Le Seigneur m’a donné une langue de disciple : 
pour que je sache soulager l’affaibli, 
il fait surgir une parole.
Matin après matin, 
il me fait dresser l’oreille, 
pour que j’écoute, comme les disciples ; 
le Seigneur Dieu m’a ouvert l’oreille, 
Et moi, je ne me suis pas cabré, 
je ne me suis pas rejeté en arrière.
J’ai livré mon dos à ceux qui me frappaient, 
mes joues à ceux qui m’arrachaient la barbe ; 
je n’ai pas caché mon visage face aux outrages et aux crachats.
C’est que le Seigneur Dieu me vient en aide : 
dès lors je ne cède pas aux outrages, 
dès lors j’ai rendu mon visage dur comme un silex, 
j’ai su que je n’éprouverais pas de honte.
Il est proche, celui qui me justifie !"


(50 ; 4-8). La suite redevient plus agressive, mais j’espère que vous comprenez l’idée.