Prolégomènes à une théorie de la décadence française du point de vue maritime...
Le temps me manque aujourd’hui pour vous reproduire l’extrait de l’anthologie de S. Leys que j’avais en tête - d’autant que j’ai des commentaires à faire, je ne peux donc me contenter de faire fonction de copiste, il faut travailler… Je me contente d’un autre extrait, plus court, et qui n’est pas sans rapport avec les thèses que je vous soumettrai sous peu :
"Napoléon souffrait du mal de mer. Quelle importance ? Après tout, Jules César et (ce qui est plus remarquable) l’amiral Nelson en étaient également affligés. Mais ce qui est grave, c’est qu’il avait une profonde aversion pour les choses de la mer. Ses amiraux l’exaspéraient, car, en invoquant les mystérieux impératifs techniques de leur métier, ils pouvaient constamment opposer à ses ordres des objections devant lesquelles il demeurait sans réponse.
Si Napoléon avait réussi à se doter d’une marine à moitié aussi efficace que celle dont Colbert pourvut Louis XIV, le sort de l’Empire et la face de l’Europe en auraient été changés. En ce sens, Waterloo commence à Trafalgar."
Chateaubriand, dans son brillant pamphlet De Buonaparte et des Bourbons, faisait à l’Empereur le même reproche. - A bientôt pour une vue plus large et synthétique de ces questions !
(Je reproduis la suite de la notice de S. Leys, pour le fun : "Sauf indication contraire, tous les textes datés que l’on trouvera ci-dessous proviennent du prodigieux livre d’André Malraux (probablement le chef-d’oeuvre de Malraux : il ne contient pas une seule ligne de lui) : Vie de Napoléon par lui-même." [Gallimard, 1930, réédité en 1991])
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