La vie serait moins drôle sans Didier Julia.
M.-E. Nabe n'a sans doute pas tort d'écrire que la réalité est devenue ces derniers temps nettement plus palpitante, émouvante et drôle que les films de fiction. Le retour de Didier Julia par l'intermédiaire de "l'appel de Florence", comme dit Libération (qui ne semble pas se rendre compte que cette dénomination est un peu ridicule) fait partie de ces canulars dont l'actualité récente a le secret. Les kidnappeurs de Mme Aubenas ne sont probablement pas des anges, mais ils ne manquent pas d'un certain sens de l'humour : il n'est pas difficile de les imaginer rigoler ensemble du bon coup qu'ils ont fait à la France, de la perplexité dans laquelle ils ont plongé ses hommes politiques et médiatiques...
Certes nous ne savons pas tout, et le moins que l'on puisse dire est que les circonvolutions des rédacteurs de Libération ce matin, qui ne savent pas manifestement pas tout non plus, mais néanmoins bien plus que ce qu'ils veulent bien nous dire, mériteront peut-être dans le futur une analyse rhétorique serrée.
Je change de sujet - une petit note en passant, là encore avec une semaine de retard. Je n'avais pas grand-chose de personnel contre le gentil pédophile de droite Gérard Jugnot, mais voilà que non seulement il ose faire un remake de Boudu sauvé des eaux, mais qu'il nous explique sans rire qu'il n'aurait pas osé faire de même pour La règle du jeu et La grande illusion, tandis que Boudu n'est qu'un Renoir "mineur"... Outre la révérence académique et toujours quelque peu mortifère devant les chefs-d'œuvre consacrés, un tel aplomb, une telle morgue dans la bêtise laissent pantois. M. Jugnot ajoute que de toute manière c'est Michel Simon qui avait tout décidé. Mais en admettant même que ce soit vrai - ça ne l'est évidemment pas, et s'il connaissait son Renoir aussi bien qu'il le laisse supposer, il ne proférerait pas une telle ânerie -, qu'est-ce que cela changerait ? La moindre seconde de jeu de Michel Simon - déjà profané par Villeret et Jean Becker dans un remake de La poison - est un grand moment de cinéma, voilà bien l'un des rares acteurs qui par son génie est aussi metteur en scène - ce qu'un comédien expérimenté et quelque peu talentueux devrait être à même de sentir.
Je laisserais bien à Gérard Jugnot le bénéfice du doute, sur le thème "il a fait une déclaration comme ça, il ne savait pas quoi dire sur l'instant..." - mais il a passé des mois à refaire un film qui ne lui avait rien demandé, qui vivait très bien dans nos mémoires... C'est donc qu'il est aussi stupide que prétentieux. Dommage.
De là à dire que Didier Julia, c'est Boudu...
Certes nous ne savons pas tout, et le moins que l'on puisse dire est que les circonvolutions des rédacteurs de Libération ce matin, qui ne savent pas manifestement pas tout non plus, mais néanmoins bien plus que ce qu'ils veulent bien nous dire, mériteront peut-être dans le futur une analyse rhétorique serrée.
Je change de sujet - une petit note en passant, là encore avec une semaine de retard. Je n'avais pas grand-chose de personnel contre le gentil pédophile de droite Gérard Jugnot, mais voilà que non seulement il ose faire un remake de Boudu sauvé des eaux, mais qu'il nous explique sans rire qu'il n'aurait pas osé faire de même pour La règle du jeu et La grande illusion, tandis que Boudu n'est qu'un Renoir "mineur"... Outre la révérence académique et toujours quelque peu mortifère devant les chefs-d'œuvre consacrés, un tel aplomb, une telle morgue dans la bêtise laissent pantois. M. Jugnot ajoute que de toute manière c'est Michel Simon qui avait tout décidé. Mais en admettant même que ce soit vrai - ça ne l'est évidemment pas, et s'il connaissait son Renoir aussi bien qu'il le laisse supposer, il ne proférerait pas une telle ânerie -, qu'est-ce que cela changerait ? La moindre seconde de jeu de Michel Simon - déjà profané par Villeret et Jean Becker dans un remake de La poison - est un grand moment de cinéma, voilà bien l'un des rares acteurs qui par son génie est aussi metteur en scène - ce qu'un comédien expérimenté et quelque peu talentueux devrait être à même de sentir.
Je laisserais bien à Gérard Jugnot le bénéfice du doute, sur le thème "il a fait une déclaration comme ça, il ne savait pas quoi dire sur l'instant..." - mais il a passé des mois à refaire un film qui ne lui avait rien demandé, qui vivait très bien dans nos mémoires... C'est donc qu'il est aussi stupide que prétentieux. Dommage.
De là à dire que Didier Julia, c'est Boudu...
Libellés : Aubenas, Jugnot, Julia, Michel Simon, Nabe, Renoir
<< Home