lundi 5 décembre 2005

Une poule devant un couteau.

Nicolas Sarkozy a jugé utile de venir au soutien d'Alain Finkielkraut : pourquoi pas ? Mais quand on lit qu'il va jusqu'à dire que celui-ci "est un intellectuel qui fait honneur à l'intelligence française", on ne peut que rester interloqué : que connaît Nicolas Sarkozy à l'intelligence française ? Certes il est doué comme traître, et nous en avons eu beaucoup - dont certains nettement plus amusants que lui (Louvois, Talleyrand... même Thiers, lui aussi nabot !). Certes il ne reste peut-être pas grand-chose de cette intelligence. Mais tout de même, entendre M. Sarkozy évoquer l'intelligence française, cela évoque des images comparables à celles que suggèrent la vision de George Bush parlant de justice, de Jacques Chirac vantant la liberté en Afrique, de Ségolène Royal s'exprimant au sujet des hommes ou de Jack Lang évoquant l'art - quelque chose entre l'hommage obligatoire, l'incompréhension stupide, le viol et la mise en bière. Salope !



PS 1 : j'ai promis il y a quelque temps d'expliquer un jour pourquoi N. Sarkozy était à mes yeux un représentant de l'anti-France : je n'ai pas oublié, cela viendra - mais je ne vais pas non plus consacrer trop de mon temps présent et précieux à une aussi répugnante fripouille.

PS 2 : peut-être le lecteur a-t-il lu l'article - faiblard - d'Elisabeth Lévy venant au soutien de son ami Finkielkraut - d'ailleurs elle pourrait avoir l'honnêteté de préciser que les gens dont elle évoque le soutien à ce triste mongolien sont tous ou presque tous des connaissances et des relations ; parmi lesquels Philippe Muray, que je cite souvent ici ; peut-être le lecteur aura-t-il trouvé la tirade dudit Muray nulle : il aura raison. J'ai lu trois livres de Finkielkraut (qui dit mieux ?), ils sont aussi lamentables que la fameuse interview et à peine plus nuancés, contrairement à ce que Mme Lévy and Co. essaient de faire croire ; mais les livres de Muray, grâce à Dieu, valent beaucoup mieux que ce témoignage bâclé de copinage gêné. Comme me le disait un ami : même s'ils ne sont pas d'accord entre eux, ces gens-là ne vont tout de même pas s'engueuler à cause des Arabes, non plus !

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